> Côtes d'Armor Conjoncture Décembre 2023

Mise à jour : 03/2024

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> Publication > Point régulier sur l'évolution de la conjoncture nationale sur le site de l'Insee

Résumé du bilan du 4e trimestre 2023 :

NB : Certaines données relatives au secteur agricole ne sont pas disponibles pour l'instant pour le 4e trimestre 2023 (Chiffre d'affaires, TVA déductible sur immobilisations, niveau d'investissement). Il en est de même pour les données relatives à la consommation des ménages (TVA collectée) : données au 1e trimestre 2023 (en attente d'actualisation).

Parmi les indicateurs qui concernent directement les entreprises des Côtes d'Armor : Le nombre de créations d'entreprises est en hausse de 5% à un d'intervalle (+3% en Bretagne). Le nombre de procédures collectives (redressements et liquidations judiciaires, plans de sauvegarde...) bénéficie d'une baisse de -21,8% au 4e trimestre 2023 par rapport au 4e trimestre 2022, alors qu'il progresse au niveau régional. Malgré la baisse de la valeur des exportations des entreprises Costarmoricaines (-1,3%), compte-tenu de la baisse plus forte de la valeur des importations (-7,7%), le solde commercial s'améliore par rapport à celui du 4e trimestre 2022 et devient positif (+19,1 millions d'€) ce qui n'était pas arrivé depuis le 4e trimestre 2019. La superficie globale des locaux professionnels autorisés à la construction progresse également (+4,5% à un an d'intervalle). Dans le secteur de l'agriculture, le prix moyen payé aux producteurs de lait et de porcs est en forte hausse à 1 an d'intervalle (respectivement de +7,3 et +22,4%), l'investissement moyen dans les exploitations agricoles, disponible seulement pour le 3e trimestre 2023, progresse de 17% à un an d'intervalle. . Dans le secteur touristique, le nombre de nuitées est stable par rapport à la même période en 2022.

Quelques indicateurs "sont dans le rouge". Le chiffre d'affaires (pour l'instant provisoire) des entreprises au 4e trimestre 2023 apparaît en baisse en comparaison du 4e trimestre 2022 (-1,5%). Il en est de même pour le montant de la TVA déductible sur les immobilisations des entreprises (chiffre également provisoire), qui traduit leur niveau d'investissement, qui diminuerait de -12,8%. La valeur des produits de la pêche débarqués en criées s'inscrit également à la baisse (-4,3% à un an d'intervalle).

Sur le marché du travail, la plupart des indicateurs "restent au vert" : Le nombre global de demandeurs d'emploi (Catégories A, B et C) est stable à un an d'intervalle (0,0%). Le nombre de personnes relevant de la seule Catégorie A n’ayant exercé aucune activité par contre diminue (-2,0%), ainsi que les chômeurs de longue durée (-0,8%). Les chômeurs de moins de 25 ans par contre subissent une hausse à un an d'intervalle (+3,8%) ainsi que les demandeurs d'emploi de 50 ans ou plus (+0,8%). Dans le même temps, les offres d'emploi collectées par Pôle Emploi ont diminuées de 8%.

Des indicateurs prochainement disponibles pour le 4e trimestre 2023 : Le nombre de salariés du secteur privé est en hausse par rapport au 3e trimestre 2023 (+1,0%), hausse qui concerne quasiment tous les secteurs d'activités et notamment l'Hôtellerie-restauration. Il en est de même pour le taux de chômage et les ruptures conventionnelles ne sont pas encore disponibles pour le 4e trimestre 2023. Au 3e trimestre 2023, le taux de chômage est stable (+0,1 point par rapport au 3e trimestre 2022), s'établie à 6,4%, niveau toujours inférieur à celui d'avant la crise sanitaire (fin 2019, début 2020). Au 3e trimestre 2023, le nombre de ruptures conventionnelles homologuées progresse par rapport au 3e trimestre 2022 (+6,4%), alors qu'il diminuait depuis 2 ans en Côtes d'Armor (-1,3% entre les 3e trimestres 2020 et 2021 et entre les 3e trimestres 2021 et 2022).

En ce qui concerne les activités et la consommation des ménages, les tendances divergent en fonction des indicateurs. Ainsi, le nombre d'immatriculations de voitures particulières neuves augmente à un an d'intervalle (+15,2%) et le montant de la TVA collectée, produite par la consommation des ménages, progresse sensiblement (+5,2%) par rapport au 1er trimestre 2022. Parmi les indicateurs de précarité, le nombre de foyers bénéficiaires du R.S.A. est en diminution (-2,5%) ainsi que les ménages qui bénéficient de la Prime d'activité (-1,4%). Par contre, le volume de logements neufs a fortement diminué à un an d'intervalle, qu'il s'agisse des logements autorisés (-6,7%) ou mis en chantier (-22,6%).

Certains indicateurs ont été affectés par une évolution défavorable au 4e trimestre 2023, les prochaines données, disponibles en juin 2024 (valeurs de mars 2024), permettront de vérifier la relative bonne résistance ou non des Côtes d'Armor, tant sur le plan économique que social, malgré la forte dégradation du contexte géopolitique européen (Guerre en Ukraine) et des tendances économiques et sociales observées : baisse des prévisions de croissance, progression de l’inflation, hausse des taux d’intérêts, augmentation des déficits et de la dette publics, hausse des prix des énergies et de nombreuses matières premières agricoles, alimentaires et industrielles, difficultés pour les entreprises à s’approvisionner et à recruter dans certaines filières...

Liste des partenaires contribuant chaque trimestre à la réalisation du Côtes d'Armor Conjoncture > Lien

 

Vue générale : évolution des indicateurs de conjoncture au 4e Trimestre 2023

Ce tableau, actualisé en fonction de la disponibilité des données, vous permettra également de naviguer dans cette page
ACTIVITES DES ENTREPRISES
Valeurs
4e Trimestre 2023
Variation à 1 an d'intervalle
(% ou pts)
Chiffre d’affaires des entreprises (milliards d'€) - données provisoires
8,110
- 1,5 %
Créations d’entreprises (nombre)
1 663
+ 5,0 %
Procédures collectives (nombre de liquidations, redressements...)
61
- 21,8 %
TVA déductible sur immobilisations des entreprises (millions d'€) - données provisoires
62,3
- 12,8 %
Surface des locaux professionnels autorisée (m² de SHON)
115 163
+ 4,5 %
Montant en valeur des exportations des entreprises (millions d'€)
385,5
-1,3 %
Montant en valeur des importations des entreprises (millions d'€)
366,4
- 7,7 %
Montant du déficit commercial des entreprises (millions d'€)
+ 19,1
- 401,8 %
     
EMPLOI- MARCHE DU TRAVAIL
Valeurs
4e Trimestre 2023
Variation à 1 an d'intervalle
(% ou pts)
Emplois salariés privés dont... (Données 3e Trimestre 2023)
137 787
+ 1,0 %
Industrie
25 042
- 0,3 %
 
Construction
14 879
+ 0,2 %
 
Commerce
25 391
+ 0,9 %
 
Hôtellerie, restauration
8 394
+ 7,2 %
 
Autres services hors intérim
55 890
+ 1,4 %
 
Intérim
8 191
- 1,2 %
 
Demandeurs d’emploi Catégories A, B, C (nombre en moyenne trimestrielle) dont…
44 263
+ 0,01 %
Demandeurs d’emploi de Catégorie A (n'ayant pas du tout travaillé)
21 792
- 2,0 %
Demandeurs d’emploi de - de 25 ans
5 981
+ 3,8 %
Demandeurs d’emploi de 50 ans et +
13 101
+ 0,8 %
Demandeurs d’emploi de longue durée (+ 1 an)
19 969
- 0,8 %
Demandes de ruptures conventionnelles de CDI homologuées (Données 3e Trimestre 2023)
786
+ 6,4 %
Offres d’emplois collectées par Pôle Emploi (nombre)
2 300
- 8,0 %
Taux de chômage (%) (Données 3e Trimestre 2023)
6,4
+ 0,1 pt
     
ACTIVITES, CONSOMMATION DES MENAGES ET DES PARTICULIERS
Valeurs
4e Trimestre 2023
Variation à 1 an d'intervalle
(% ou pts)
TVA collectée auprès des ménages (consommation, millions d'€) - (Données mars 2023)
220,4
+ 5,2 %
Immatriculations de voitures particulières neuves (nombre)
3 476
+ 30,7 %
Logements neufs autorisés (nombre)
945
- 6,7 %
Logements commencés (nombre, hors logements en résidences)
658
- 22,6 %
     
PRECARITE
Valeurs
4e Trimestre 2023
Variation à 1 an d'intervalle
(% ou pts)
Total foyers bénéficiaires R.S.A. et Prime d'activité CAF (nombre, décembre) dont...
45 579
- 1,6 %
Foyers bénéficiaires du R.S.A. "Socle" CAF
10 213
- 2,5 %
Foyers bénéficiaires de la Prime d'activité CAF
35 366
- 1,4 %
Foyers agricoles bénéficiaires de la Prime d'activité MSA (décembre)
3 005
- 9,9 %
     
TOURISME
Valeurs
4e Trimestre 2023
Variation à 1 an d'intervalle
(% ou pts)
Nombre total de nuitées touristiques (Flux Vision Tourisme, millions)
4,1
+ 0,2 %
Taux d'occupation moyen des locations sur les plateformes de réservation (%)
40,7
- 3,6 pts
     
PÊCHE - AGRICULTURE
Valeurs
4e Trimestre 2023
Variation à 1 an d'intervalle
(% ou pts)
Valeur des produits de la pêche débarqués en criées (millions d'€)
27,0
- 4,3 %
Investissement moyen dans les exploitations agricoles - (Données 3e Trimestre 2023)
60 500
+ 17,0 %
Prix de base du porc (€ / kg de carcasse)
2,101
+ 22,4 %
Prix de base du lait "A" (€ / 1 000 litres)
441,33
+ 7,3 %
Evolution favorable Stabilité (valeurs comprises entre -0,2 et +0,2% ou pt) Evolution défavorable - n.d. : donnée non disponible

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1. Activités des entreprises

1.1. Chiffre d'affaires des entreprises

Avertissement : Les données concernant le Chiffre d'affaires et la TVA déductible sur Immobilisation (Chapitre 1.4) ne sont pas encore "complètes" pour le 4e trimestre 2023 ainsi que pour l'année 2023. En effet, différents régimes d'imposition existent pour le calcul des statistiques : le régime normal d'imposition et le régime simplifié d'imposition (une seule déclaration annuelle au plus tard en mai). Ce dernier est utilisé particulièrement par le secteur "Agriculture et pêche", c'est pourquoi elles ne sont pas disponibles car incomplètes. Les données par secteurs d'activités présentes dans le tableau sont donc provisoires car elles sont revues et actualisées régulièrement avec une meilleure "photographie" de l'activité économique du département disponible courant du 2e trimestre (juin 2024).

Variation sur 1 trimestre
Variation à 1 an d'intervalle
Variation 2021-2022
Montant (millions d'€)
%
Montant (millions d'€)
%
Montant (millions d'€)
%
- 116
- 1,4
- 124
-1,5
-
-

Le montant global des chiffres d’affaires (CA) déclarés par les entreprises au 4e trimestre 2023 s’est élevé à 8,1 milliards d’€, en baisse de 1,5% par rapport au 4e trimestre 2022. Quatre secteurs sont en repli : la Santé humaine et action sociale, l'Administration publique, et dans une moindre mesure les Activités spécialisées, scientifiques et techniques et l'Industrie manufacturière. Les autres principaux secteurs d’activité sont par contre en progression, notamment les Activités financières et assurances, l'Hébergement-restauration et le Transports, entreposage.

Source graphiques et tableau : Direction Départementale des Finances Publiques (DGFIP), données en millions d'€ courants des entreprises relevant de la Direction Générale des Entreprises (DGE) et hors DGE

NB : À partir de janvier 2023, la distinction Hors DGE et DGE n'est plus disponible, les statistiques sont donc l'addition des données des établissement relevant de la DGFIP et celles des Grandes Entreprises, ces dernières étant Sociétés dont le chiffre d’affaires ou le total de l’actif brut est au moins égal à 400 millions d’€ (Source DGFIP-DGE)... D'autre part, la DGFIP a entamé une révision de ses remontées statistiques qui apparaissent ainsi plus proche de la réalité économique. Cette nouvelle approche ne permet de bénéficier de données trimestrielles que depuis le 1er trimestre 2022. Comme indiqué ci-dessus dans l'avertissement, les données sont mises à jour régulièrement et la situation complète ne sera disponible qu'au 2e  trimestre 2024.

Principaux secteurs d'activité - Source : DGFIP - données provisoires
C.A. 4e trimestre 2023 (millions €)
Evolution sur 1 an (%)
Agriculture, sylviculture et pêche
nd
nd
Industrie manufacturière
2 573,2
- 0,8 %
Construction
815,1
+ 2,2 %
Commerce - Réparation d’automobiles
2 896,1
+ 2,1 %
Transports et entreposage
240,5
+ 5,5 %
Hébergement et restauration
151,0
+ 9,2 %
Activités financières et assurances
260,1
+ 22,1 %
Activités immobilières
127,7
+ 0,5 %
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
213,9
- 1,3 %
Activités de services administratifs, de soutien
152,0
+ 2,4 %
Administration publique
64,1
- 11,3 %
Santé humaine et action sociale
69,6
- 31,1 %
Autres activités de services
91,3
+ 2,3 %
CA de l’ensemble des secteurs d'activité
Y compris de ceux ne figurant pas dans ce tableau
8 110,4
- 1,5 %

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1.2. Créations d'entreprises

Variation sur 1 trimestre
Variation à 1 an d'intervalle
Variation 2022-2023
Nombre
%
Nombre
%
Nombre
%
+ 135
+ 8,8
+ 79
+ 5,0
+ 117
+ 1,8

1 663 entreprises ont été créées en Côtes d’Armor au cours du 4e trimestre 2023, volume en hausse de 5% à un an d’intervalle plus élevée qu'en Bretagne (+3,0%) et en France (+0,8%). En Côtes d'Armor, la hause concerne les entreprises individuelles (+8,5%) et les microentreprises (+15,5%) alors que les créations de Sociétés diminuent (-3,8%). En Bretagne et en France, la tendance est identique avec une diminution des créations des sociétés (respectivement -5,4% et -5,3%) elle aussi compensée par la croissance des entreprises individuelles (+6,3% et +3,2%) et des microentreprises (+8,3% et +3,7%) à un an d'intervalle.

Le nombre total d'entreprises créées en 2023 (6 533) par rapport à 2022 est en progression de 1,8%, alors qu'il diminue en Bretagne (-1,3%) et en France métropolitaine (-1,0%). Dans les Côtes d'Armor, la hausse entre 2022 et 2023 concerne les entreprises individuelles (+6,9%) et les microentreprises (+13,7%), le nombre de Sociétés diminuant (-10,5%). La tendance est identique en Bretagne et en France.

Source graphiques : Insee

NB : À partir de janvier 2022, les séries de créations d’entreprises sont calculées selon un dispositif rénové. Le nouveau processus vise à aligner le calcul du nombre de créations d'entreprises sur les concepts définissant le champ des statistiques structurelles d'entreprises pour le dispositif Esane (Élaboration des Statistiques Annuelles d'Entreprises). Ainsi, les statistiques de créations d'entreprises couvrent désormais l'ensemble des entreprises non agricoles appartenant au secteur marchand (vendant des biens ou des services à un prix économiquement significatif) et produisant des biens ou des services. Cette définition ne tient plus compte, notamment, du caractère «exploitant» ou «non exploitant» des entreprises. Les entreprises considérées comme «non exploitantes», c'est-à-dire mettant à disposition d'une autre unité productive des moyens de production, sont donc comptabilisées dans les créations d'entreprises, alors qu'elles en étaient auparavant exclues. Ces entreprises peuvent produire de la valeur ajoutée et relèvent donc bien de la statistique d'entreprises.

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1.3. Procédures collectives

Variation sur 1 trimestre
Variation à 1 an d'intervalle
Variation 2022-2023
Nombre
%
Nombre
%
Nombre
%
+ 10
+ 19,6
- 17
- 21,8
+ 39
+ 18,5

61 jugements d'ouverture de procédures collectives* sont intervenus au cours du 4e trimestre 2023, chiffre en hausse par rapport au 3e trimestre 2023 (+19,6%), contre +50,8% en Bretagne et +42,9% en France. A un an d'intervalle, le nombre de jugements par contre diminue de 21,8%, alors qu'il progrese aux niveaux régional (+26,6%) et national (+37,1%).

Sur l'ensemble de l'année 2023, 250 liquidations et redressements judiciaires ont été prononcés, nombre en hausse de 18,5% par rapport à 2022 contre 68,8% entre 2021 et 2022 alors que, depuis 2014 jusqu'en 2021, le volume de procédures diminuait régulièrement.

Source graphiques : Greffes du Tribunal de Commerce de Saint-Brieuc, * données incluant les jugements d'ouverture de redressements et de liquidations judiciaires, de sauvegardes et de résolutions de plans.

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1.4. TVA déductible sur immobilisations des entreprises

Variation sur 1 trimestre
Variation à 1 an d'intervalle
Variation 2021-2022
Montant (millions d'€)
%
Montant (millions d'€)
%
Montant (millions d'€)
%
+ 1,5
+ 2,5
- 9,1
- 12,8
-
-

Le montant de TVA déductible sur immobilisations, principal indicateur de l’investissement des entreprises, s’est élevé à 62,3 millions d’€ au 4e trimestre 2023, en baisse de -12,8% à un an d’intervalle.

Parmi les principaux secteurs d'activités, huit sont en repli : les Activités spécialisées, scientifiques et techniques, les Autres activités de service, les Activités immobilières, l'Industrie manufacturière, la Santé humaine et action sociale, le Commerce et réparation d’automobiles, l'Hébergement-restauration et la Construction. Les autres secteurs d'activités sont par contre en progression : le Transports, entreposage, les Activités financières et assurances, l'Administration publique et les Activités de services administratifs et de soutien,.

Source graphiques : Direction Départementale des Finances Publiques (DGFIP)

NB : À partir de janvier 2023, la distinction Hors DGE et DGE n'est plus disponible, les statistiques sont donc l'addition des données des établissement relevant de la DGFIP et celles des Grandes Entreprises, ces dernières étant Sociétés dont le chiffre d’affaires ou le total de l’actif brut est au moins égal à 400 millions d’€ (Source DGFIP-DGE)... D'autre part, la DGFIP a entamé une révision de ses remontées statistiques qui apparaissent ainsi plus proche de la réalité économique. Cette nouvelle approche ne permet de bénéficier de données trimestrielles que depuis le 1er trimestre 2022. A noter que les données de TVA sur immobilisations ne reflètent que partiellement l'activité économique, car elles ne tiennent pas compte de l'activité des entreprises totalement ou partiellement hors champ de la TVA ni de celle qui en sont exonérées. Comme indiqué ci-dessus dans l'avertissement de la partie "1.1 Chiffre d'affaires des entreprises", les données sont mises à jour régulièrement et la situation complète ne sera disponible qu'au 2e  trimestre 2024.

Principaux secteurs d'activité - Source : DGFIP - données provisoires
TVA déductible sur immobilisations 4e  trimestre 2023 (millions €)
Evolution sur 1 an (%)
Agriculture, sylviculture et pêche
nd
nd
Industrie manufacturière
13,7
- 19,7 %
Construction
3,9
- 12,5 %
Commerce - Réparation d’automobiles
8,0
- 15,9 %
Transports et entreposage
3,4
+ 61,7 %
Hébergement et restauration
1,8
- 15,0 %
Activités financières et assurances
0,5
+ 26,5 %
Activités immobilières
8,2
- 22,0 %
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
1,3
- 36,8 %
Activités de services administratifs, de soutien
1,2
+ 7,3 %
Administration publique
9,5
+ 12,2 %
Santé humaine et action sociale
0,7
- 19,0 %
Autres activités de services
1,0
- 28,8 %
CA de l’ensemble des secteurs d'activité
Y compris de ceux ne figurant pas dans ce tableau
62,3
- 12,8 %

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1.5. Surface des locaux professionnels autorisés

Variation sur 1 trimestre
Variation à 1 an d'intervalle
Variation 2022-2023
Surface (m²)
%
Surface (m²)
%
Surface (m²)
%
+ 8 090
+ 7,6
+ 4 937
+ 4,5
+ 17 362
+ 3,9

La surface totale des locaux professionnels autorisés a été de 115 163 m² au 4e trimestre 2023, surface en hausse de 4,5% à un an d’intervalle du fait, principalement, de la très forte augmentation des surfaces dédiées aux hébergements hôteliers, aux commerces, à l'agriculture et à l'artisanat, l'agriculture. Les quatres autres types de locaux connaissent, à l'inverse, une diminution, ceux consacrés aux bureaux, aux services publics ou d'intérêt collectif, aux entrepôts et dans une moindre mesure à l'industrie.

La situation est également favorable au niveau des surfaces mises en chantier avec une progression de 16,7% par rapport au 4e trimestre 2022 qui concerne presque tous les types de locaux, notamment les services publics ou d'intérêt collectif, les bâtiments agricoles, industriels, artisanaux et les bureaux. A l'inverse, les hébergements hôteliers, les entrepôts et les commerces, enregistrent une baisse de leurs surfaces commencées à un an d'intervalle.

Sur l'ensemble de l'année 2023, 462 635 m² de locaux professionnels ont été autorisés, surface en progression de 3,9 % par rapport à 2022. Cette hausse est due à celle des entrepôts et des locaux agricoles (respectivement +70,6% et +42,0%), toutes les autres catégories voient les surfaces diminuer à un an d'intervalle. Par contre, en ce qui concerne les bâtiments mis en chantier en 2023 (233 603 m²), leur surface diminue par rapport à 2022 de 38 663 m² (-14,2%). A l'exception des entrepôts, cette tendance à la baisse des surfaces commencées touche tous les types de locaux.

Source graphiques : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL), * SHON (Surface hors œuvre nette) égale à la somme des surfaces des planchers de chaque niveau moins tout ce qui n'est pas aménageable (sous-sols et combles non aménageables, toitures-terrasses, balcons, loggias, surfaces non closes du rez-de-chaussée et garages). A noter que les données sur les superficies des locaux non résidentiels sont en date de prise en compte. Dans ces séries, chaque événement est comptabilisé au titre du mois d’enregistrement de l’information dans Sit@del2. Les séries en date de prise en compte ne sont jamais révisées : les derniers points sont directement comparables aux points précédents. Un mouvement (modification, annulation…) concernant un permis publié n’entraîne pas de révision de résultats d’ores et déjà diffusés en date de prise en compte. Les séries en date de prise en compte sont particulièrement adaptées à l’analyse conjoncturelle.

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1.6. Montant en valeur des exportations des entreprises

Variation sur 1 trimestre
Variation à 1 an d'intervalle
Variation 2022-2023
Montant (millions d'€)
%
Montant (millions d'€)
%
Montant (millions d'€)
%
+ 27,0
+ 7,5
- 5,0
- 1,3
+ 7,7
+ 0,5

Le montant en valeur des exportations s’est élevé à 385,5 millions d’€ (M€) au 4e trimestre 2023, chiffre en baisse de 1,3% par rapport au 4e trimestre 2022 (Bretagne : -3,0%). Parmi les principaux produits exportés en progression, le Matériel de transport (+10,9 M€) devant les Produits agricoles (+2,6 M€), les Produits manufacturés divers (+2,0 M€), les Machines industrielles et agricoles, machines diverses (+1,8 M€), le Bois, papier et carton (+1,8 M€), les Equipements électriques et ménagers (+1,6 M€), les Produits en caoutchouc et en plastique, produits miniers (+0,7 M€), les Produits pharmaceutiques (+0,4 M€) et les Textiles, habillement, cuir et chaussures (+0,3 M€). Les produits exportés subissant les plus fortes baisses sont les Produits IAA (-13,9 M€) devant les Produits informatiques, électroniques et optiques (-9,3 M€), et les Produits chimiques, parfums et cosmétiques (-2,3 M€).

Sur l'ensemble de l'année 2023, les exportations atteignent un montant de 1,478 milliard d'€, valeur en hausse de 0,5% par rapport à 2022. Parmi les principaux produits exportés, seulement cinq diminuent : les Produits informatiques, électroniques et optiques (-24,1 M€), les Produits chimiques, parfums et cosmétiques (-16,1 M€), les Produits pharmaceutiques (-2,4 M€), les Produits IAA (-2,1 M€) et les Produits agricoles (-1,73 M€). Les principales exportations en hausse, à un an d'intervalle, concernent les le Matériel de transport (+34,4 M€) loin devant les Produits manufacturés divers (+6,4 M€), les Machines industrielles et agricoles, machines diverses (+4,6 M€), le Bois, papier et carton (+1,7 M€), les Equipements électriques et ménagers (+1,6 M€), les Produits caoutchouc, plastique et miniers (+0,8 M€), les Textiles, habillement, cuir et chaussures (+0,8 M€) et les Produits metallurgiques et metalliques (+0,5 M€).

Source graphiques : Direction Régionale des Douanes (DRD)

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1.7. Montant en valeur des importations des entreprises

Variation sur 1 trimestre
Variation à 1 an d'intervalle
Variation 2022-2023
Montant (millions d'€)
%
Montant (millions d'€)
%
Montant (millions d'€)
%
+ 1,6
+ 0,5
- 30,5
- 7,7
- 64,2
- 4,0

Le montant des importations au 4e trimestre 2023 s'est élevé à 366,4 millions d’€ (M€), en baisse par rapport au 4e trimestre 2022 (-7,7% soit -30,5 M€), la diminution étant du plus forte au niveau régional (-13,1%). A un an d'intervalle, les plus fortes hausses concernent les Equipements électriques et ménagers (+15,2 M€), les Machines industrielles et agricoles, machines diverses (+9,5 M€) loin devant le Matériel de transport (+4,4 M€) et les Produits chimiques, parfums et cosmétiques (+1,6 M€). A l’opposé, les principales baisses en valeur des importations concernent les secteurs suivants : Produits IAA (-16,4 M€), Produits informatiques, électroniques et optiques (-14,1 M€), Bois, papier et carton (-7,1 M€), Produits métallurgiques et métalliques (-6,7 M€), Produits pharmaceutiques (-4,9 M€), Produits caoutchouc, plastique et miniers (-3,5 M€), Textiles, habillement, cuir et chaussures (-2,5 M€), Produits agricoles (-1,6 M€) et Produits manufacturés divers (-1,3 M€),.

Sur l'ensemble de l'année 2023, les importations atteignent un montant de 1,537 de milliard d'€ (-4,0% par rapport à 2022). Parmir les treize principaux secteurs importés, seulement trois s'inscrivent à la hausse : Machines industrielles et agricoles, machines diverses (+61,3 M€), Matériel de transport (+14,3 M€) et Produits IAA (+2,4 M€). Parmi les principaux produits importés en diminution, six ont une baisse en valeur supérieure à 7 M€ : Equipements électriques et ménagers (-33,6 M€), Produits métallurgiques et métalliques (-29,6 M€), Bois, papier et carton (-22,5 M€), Produits caoutchouc et plastique, produits miniers (-15,7 M€), loin devant les Produits informatiques, électroniques et optiques (-7,8 M€) et les Textiles, habillement, cuir et chaussures (-7,0 M€).

Source graphiques : Direction Régionale des Douanes (DRD)

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1.8. Solde commercial des entreprises

Variation sur 1 trimestre
Variation à 1 an d'intervalle
Variation 2021-2022
Montant (millions d'€)
%
Montant (millions d'€)
%
Montant (millions d'€)
%
+ 25,3
+ 409,2
+ 25,5
+ 401,8
+ 71,9
+ 55,0

Pour le 4e trimestre 2023, le solde commercial des entreprises costarmoricaines est excédentaire et s’élève à 19,1 millions d’€ (M€), ce qui n'était pas arrivé depuis le 4e trimestre 2019 (+4,4 M€). Par rapport au 4e trimestre 2022, où le solde était déficitaire (-6,3 M€), le déficit commercial diminue ainsi de 401,8%. 8 secteurs d'activité affichent un déficit important : Machines industrielles et agricoles, Produits métallurgiques et métalliques, Equipements électriques et ménagers, Produits caoutchouc, plastique et miniers, Bois, papier et carton, Textiles, habillement, cuir et chaussures, Produits chimiques, parfums et cosmétiques et Produits manufacturés divers. Seules 7 catégories de produits, parmi les 18 répertoriées, bénéficient d’un solde commercial excédentaire dont les Produits IAA (109,2 M€ d’excédent commercial), les Produits agricoles (25,8 M€), les Produits informatiques, électroniques et optiques (10,7 M€), les Produits pharmaceutiques (3,6 M€) et le Matériel de transport (2,2 M€). L'évolution sur un trimestre, qui est quasi identique à l'évolution à un an d'intervalle, montre une amélioration du déficit commercial, ce dernier atteignait -6,2 M€ au 3e trimestre 2023, soit une diminution de 409,2%.

Sur l'ensemble de l'année 2023, le déficit commercial s'élève à 59 millions d'€ soit beaucoup plus faible que celui enregistré enn 2022 (-131 millions d'€), d'où une amélioration du solde commercial de +71,9 M€ à un an d'intervalle (+55%). Seules 6 catégories de produits bénéficient d'un solde commercial excédentaire. Il s'agit notamment des Produits IAA (374 M€), des Produits agricoles (70 M€) et des Produits pharmaceutiques (13 M€). L'année 2023 se démarque, comme 2022, car c'est la deuxième année consécutive, depuis 2008, que le secteur Produits informatiques, électroniques et optiques bénéficie d'une balance commerciale positive de +11,1 M€ en 2023 contre +27,3 M€ en 2022)

Source graphiques : Direction Régionale des Douanes (DRD)

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2. Emploi - Marché du travail

2.1. Emplois salariés secteur privé

Variation sur 1 trimestre
Variation à 1 an d'intervalle
Variation 2021-2022
Nombre
%
Nombre
%
Nombre
%
- 2 826
- 2,0
+ 1 425
+ 1,0
+ 2 792
+ 2,1

Au 3e trimestre 2023, 137 787 emplois salariés du secteur privé étaient recensés en Côtes d’Armor, soit 1 425 ou 1,0% de plus à un an d'intervalle (Bretagne : +1,2% et France : +0,9%). Cette augmentation a concerné presque tous les secteurs d'activités, notamment l'Hôtellerie-restauration (+562 emplois, +7,2%), les Autres services hors intérim (+788 emplois, +1,4%), le Commerce (+220 emplois, +0,9%) et la Construction (+30 emplois, +0,2%). Les secteurs qui subissent des pertes d'emplois sont l'Industrie (-75 emplois, -0,3%) et l'Intérim (-100 emplois, -1,2%). Par rapport au 2e trimestre 2023, tous les secteurs enregistrent une diminution de leur effectif salarié, notamment l'Intérim (-13,61 %), l'Hôtellerie-restauration (-6,7%) et le Commerce (-1,4%), soit une baisse globale de 2,0% (-2 826 salariés).

 

 

Emploi salarié privé par grand secteur d'activité en Côtes d'Armor
Au 3e  trimestre 2023
Evolution sur 1 an (%)
Industrie
25 042
- 0,3 %
Construction 
14 879
+ 0,2 %
Commerce
25 391
+ 0,9 %
Hôtellerie, restauration
8 394
+ 7,2 %
Autres services
55 890
+ 1,4 %
Intérim
8 191
- 1,2 %
Total emploi salarié
137 787
+ 1,0 %
Source graphiques et tableau : Urssaf Bretagne, emploi salarié secteur privé, hors secteur agricole, données brutes

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2.2. Demandeurs d'emploi

Variation sur 1 trimestre
Variation à 1 an d'intervalle
Variation 2022-2023
Nombre
%
Nombre
%
Nombre moyen trimestriel
%
+ 321
+ 0,7
+ 3
+ 0,01
- 385
- 0,9

44 263 demandeurs d’emploi étaient inscrits à Pôle Emploi au 4e trimestre 2023 (données brutes en moyenne trimestrielle, Catégories A, B, C), chiffre stable sur un an (France métropolitaine : -1,3%) alors qu'il est en légère progression en France métropolitaine : +0,4%) et il augmente de +1,1% en Bretagne..

 

Source graphiques : Directions Régionale et Départementale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE), données brutes en moyennes trimestrielles

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Demandeurs d'emploi de Catégorie A

Variation sur 1 trimestre
Variation à 1 an d'intervalle
Variation 2022-2023
Nombre
%
Nombre
%
Nombre moyen trimestriel
%
+ 585
+ 2,8
- 436
- 2,0
- 800
- 3,6

21 792 demandeurs d’emploi n’avaient pas du tout travaillé au 4e trimestre 2023 (Catégorie A), chiffre en baisse de 2,0% sur un an (France métropolitaine : -0,4%) alors qu'il progresse en Bretagne (+1,1%).

Source graphique : Directions Régionale et Départementale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE), données brutes en moyennes trimestrielles

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Demandeurs d'emploi de - de 25 ans, de + de 50 ans et de longue durée

Parmi les 44 263 demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi au 4e trimestre 2023, 5 981 étaient âgés de moins de 25 ans, effectif en hausse de 3,8% par rapport au 4e trimestre 2022. Cette tendance défavorable est moins forte que celle observée en Bretagne (+5,2%) et qu’au niveau national (+4,6%).

13 101 personnes de 50 ans et plus étaient inscrites à Pôle Emploi, le nombre de seniors demandeurs d’emploi ont augmenté de 0,8% à un an d'intervalle, évolution identique à la moyenne régional alors que la France métropolitaine bénéficie d'une baisse de ces catégorie de demandeurs d'emploi (-0,8%).

Enfin, 19 969 personnes étaient au chômage depuis plus d’un an, effectif en baisse de -0,8% sur un an, proche de celle de la Bretagne (-0,1%) mais moins qu'au plan national (-2,8%).

Source graphiques : Directions Régionale et Départementale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE), données brutes en moyennes trimestrielles

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2.3. Demandes de ruptures conventionnelles

Variation sur 1 trimestre
Variation à 1 an d'intervalle
Variation 2021-2022
Nombre
%
Nombre
%
Nombre
%
+ 16
+ 2,1
+ 47
+ 6,4
+ 223
+ 7,6

Au 3e trimestre 2023, 812 demandes d’homologation de ruptures conventionnelles de CDI ont été enregistrées en Côtes d’Armor (5625 en Bretagne). Le volume de demandes a progressé de 7,0% par rapport au 3e trimestre 2022 (Bretagne : +7,2%, France métropolitaine : +3,1%). Sur les 812 dossiers déposés, 786 demandes ont été homologuées au 3e trimestre 2023 (+6,4% par rapport au 3e trimestre 2022), soit 96,8%, taux plus faible que celui constaté en Bretagne (98,3%). Sur un trimestre, le département des Côtes d'Armor voit son nombre de demandes progresser (+2,1%), la tendance étant identique en Bretagne (+2,4%) alors qu'il diminue en France (-0,6%). Au 3e trimestre 2023, le nombre de demandes refusées ou irrecevables s'élève à 26, soit une progression de 30,0% à un an d'intervalle, alors qu'il diminue en Bretagne (-27,1%) et au niveau national (-17,8 %).

Source graphique : Directions Régionale et Départementale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE), données trimestrielles brutes

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2.4. Offres d'emplois collectées

Variation sur 1 trimestre
Variation à 1 an d'intervalle
Variation 2022-2023
Nombre
%
Nombre
%
Nombre
%
- 700
- 23,3
- 200
-8,0
- 200
- 4,9

2 300 offres d’emplois ont été collectées par Pôle Emploi au cours du 4e trimestre 2023, volume en baisse de 8% à un an d’intervalle (Bretagne : -7,3%). Les emplois durables (plus de 6 mois ou CDI), qui représentent plus de la moitié des offres d’emplois collectées dans le département (56,5%), ont eux aussi diminués par rapport au 4e trimestre 2023 (-7,1%), la baisse en Bretagne étant de 12,5% et en France métropolitaine de 6,1%.

Source graphiques : Pôle Emploi

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2.5. Taux de chômage

Au 3e trimestre 2023, le taux de chômage en Côtes d’Armor s’établissait à 6,4% (Bretagne : 6,0%, France métropolitaine : 7,2%), taux en hausse de 0,1 point à un an d’intervalle alors qu'il augmente aux niveaux régional et national de 0,2 point. En progression de 0,2 point sur un trimestre, ce taux est inférieur de 0,7 point à son niveau d’avant-crise sanitaire (fin 2019). La hausse du taux de chômage en Côtes d’Armor est identique à celle observé dans le Morbihan mais plus faible que celles du Finistère, évolution identique à celle de la région. Le taux costarmoricain reste cependant supérieur à celui des autres départements bretons, notamment à celui d’Ille-et-Vilaine (5,7 %). Selon la Darès, cette hausse du taux de chômage, dans tous les territoires, est due notamment à une baisse du taux d'emploi. La baisse de l'emploi concerne en particulier les plus jeunes et les créations d'emplois, pour beaucoup portées par l'intérim, ont diminué ce trimestre (-13,6% en Côtes d'Armor par rapport au 2e trimestre 2023, -11% en Bretagne et -7,2% en France).

Evolution DEFM * et taux de chômage
Sources : DIRECCTE, Pôle Emploi, Insee
DEFM * Cat. A, B, C
Variation 3es trimestres 2022 et 2023
Taux de chômage
au 3e trimestre 2023
Côtes d'Armor
- 0,7 %
6,4 %
Bretagne
+ 0,2 %
6,0 %
France métropolitaine
- 1,3 %
7,2 %


Source graphique : Insee - * DEFM : Demandeurs d'emploi en fin de mois

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Taux de chômage des Zones d'emplois de Bretagne :

NB : L'Insee a redéfini de nouvelles ZE en septembre 2020 qui remplacent celles de 2010. Ainsi, les ZE de Pontivy et de Loudéac sont de nouveau regroupées et une nouvelle ZE a été créée, Lamballe-Armor, précédemment incluse dans celle de Saint-Brieuc.

A un an d'intervalle, entre les 3s trimestres 2022 et 2023, le taux de chômage a progressé dans toutes les ZE bretonnes, à l'exception de celle d'Auray (-0,2 point). Celles de Lamballe-Armor et de Guingamp se caractérisent par une stabilité alors que les 16 autres ZE par une hausse plus ou moins forte de leur taux de chômage. Les hausses les plus significatives concernent les ZE de Carhaix et Fougères (-+0,5 point) ainsi que Saint-Brieuc, Brest et Ploërmel (+0,4 point). Les plus faibles progressions concernent les ZE de Pontivy-Loudéac, Dinan, Quimper, Lannion et Morlaix (+0,1 point). Les ZE de Carhaix (7,7%) et de Guingamp (7,3%) affichent toujours les taux de chômage les plus élevés de Bretagne suivies par les ZE de Saint-Brieuc (6,9%), Morlaix et Lannion (6,6%). Le taux est légèrement inférieur à la moyenne départementale sur la ZE de Dinan (6,0% contre 6,4%). Les ZE de Vitré, Lamballe-Armor et Fougères affichent les plus faibles taux de chômage de Bretagne, inférieurs au taux dit de "plein emploi" (respectivement 3,9%, 4,8% et 5,3%).


Source graphique : Insee

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3. Activités, consommation des ménages

3.1. TVA collectée auprès des ménages

Variation sur 1 trimestre
Variation à 1 an d'intervalle
Variation 2021-2022
Montant (millions d'€)
%
Montant (millions d'€)
%
Montant (millions d'€)
%
+ 2,4
+ 1,1
+ 10,9
+ 5,2
+ 130,1
+ 17,1

Le montant de TVA collectée en Côtes d’Armor au 1er trimestre 2023 (dernières données disponibles) s’est élevé à 220 millions d’€, montant plus important qu'au 1er trimestre 2022 (+5,2%). Cet indicateur, témoin du dynamisme de la consommation des ménages, augmente régulièrement chaque 1er trimestre depuis 2013. Par rapport au 4e trimestre 2022, le montant de TVA collectée a légèrement progressé (+1,1%) alors qu'il avait fortement progressé entre les 3e et 4e trimestres 2021 (+27,3%), le 3e trimestre 2021 ayant correspondu au montant le plus faible enregistré depuis le 1er trimestre 2015 (contexte de crise sanitaire).

Source graphiques : Direction Départementale des Finances Publiques (DGFIP)

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3.2. Immatriculations de véhicules particuliers neufs

Variation sur 1 trimestre
Variation à 1 an d'intervalle
Variation 2022-2023
Nombre
%
Nombre
%
Nombre
%
+ 817
+ 30,7
+ 459
+ 15,2
+ 1 240
+ 11,5

3 476 véhicules particuliers neufs ont été immatriculés en Côtes d’Armor au cours du 4e trimestre 2023, volume en progression de 15,2% à un an d’intervalle (Bretagne : +15,0%, France : +16,5%). Sur un trimestre, le nombre d'immatriculations a progressé de 30,7%, plus vite qu'en Bretagne (+19,5%) et qu'en France (+23,5%).

En données cumulées depuis le début de l'année 2023, le nombre d'immatriculations (12 068 voitures) a progressé de 11,5% par rapport à 2022. Cette hausse est inférieure à celle enregistrée à l'échelle régionale (+15,3%) et pour la France métropolitaine (+15,2%).

D'après les données fournies par la Plateforme de la Filière Automobile (PFA) à partir des immatriculations enregistrées par le cabinet AAA Data, en 2023, le marché automobile français retrouve des standards inédits depuis dix ans et qui dépassent toutes les prévisions initiales des analystes. Toutefois, le marché automobile français, et plus largement européen, est en crise même si les chiffres tendent à dire le contraire ! En effet, après deux années de pénurie des semi-conducteurs, la reprise des livraisons étalée sur l'ensemble de l'année aura permis au marché français d'être en croissance alors que des marchés comme l'Allemagne sont déjà en recul depuis deux mois déjà. Autre effet notable aussi : la progression du marché de l'électrique qui aura permis de booster les immatriculations à hauteur de plus de 16% du marché total.

Rappelons enfin que cette progression record ne permet pas d'atteindre le niveau d'avant-covid en 2019, période pendant le marché avait atteint 2,2 d'immatriculations. En effet, si les ventes de voitures particulières neuves en Côtes d'Armor, comme à l'échelle nationale, ont connu une petite embellie en mars, juin, septembre et surtout sur le dernier trimestre 2023 (notamment décembre), en comparaison des autres mois de l'année, cette tendance cache un déficit sur le marché automobile hexagonal. Comparé à 2019, année de référence antérieure à la crise sanitaire, le marché national accuse une baisse de 19,5% par rapport à 2019 et les Côtes d'Armor de 29,3% (-19,8% en Bretagne). Les fondamentaux du marché restent fragiles et l’inflation continue à peser sur le pouvoir d’achat des ménages. Par ailleurs, la pénurie de semi-conducteurs indispensables à la fabrication de voitures neuves s'est quelque peu dissipée.

Source graphiques : Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie

* NB : À compter des résultats portant sur janvier 2022, les données d’immatriculations sont calculées sur un nouveau champ, homogène avec les données de parc publiées. Les séries ont été recalculées sur ce champ depuis janvier 2011. Le champ géographique est dorénavant la France, et non plus la France métropolitaine. Toutes les données d’immatriculations sont prises en compte, à l’exception des immatriculations provisoires et transit temporaire. En 2021, le reliquat des immatriculations qui portaient encore les mentions « domaines » et « militaires », exclu du précédent périmètre, représentait 0,7 % des immatriculations de voitures particulières neuves en France métropolitaine. Les départements d’outre-mer désormais comptabilisés dans le nouveau périmètre, représentaient 3,6 % des immatriculations de voitures particulières neuves en France en 2021.

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3.3. Logements neufs autorisés

Variation sur 1 trimestre
Variation à 1 an d'intervalle
Variation 2022-2023
Nombre
%
Nombre
%
Nombre
%
- 76
- 7,4
- 68
- 6,7
- 827
- 17,7

945 permis de construire ont été délivrés au cours du 4e trimestre 2023, volume en baisse par rapport au 4er trimestre 2022 : -68 logements autorisés soit -6,7% alors qu'il progresse en Bretagne (+14,6%) et en France métropolitaine (+2,9%). Dans les Côtes d'Armor, les logements individuels sont stables à un an d'intervalle alors que les logements collectifs et en résidence diminuent (-16,3%). A l'échelle régionale, le nombre de logements individuels diminue (-6,8%) alors que les logements collectifs (y compris en résidence) progresse (+44,2%), la tendance étant identique au niveau national (respectivement -14,6% et +15,2%).

En données cumulées depuis le début de l'année 2023, (la somme des 12 mois de l'année peut différer des données annuelles diffusées par la DREAL), 3 856 permis de construire ont été autorisés, soit 827 de moins qu'en 2022 (-17,7%). La baisse econcerne les logements individuels (-21,3%) ainsi que les logements collectifs et en résidences (-10,7%). Au niveau régional, la tendance est identique (-22,3% pour les logements individuels et -18,6% pour les logements collectifs et en résidences) ainsi qu'au niveau national (respectivement -29,6% et -20,4%).

Source graphiques : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) - estimations en date réelle

NB : À compter des résultats diffusés depuis novembre 2023, les données sur les logements ne sont plus diffusés en date de prise en compte mais en date réelle. Les séries en date réelle agrègent l’information collectée (autorisations, mises en chantier) à la date réelle de l’autorisation délivrée par l’autorité compétente, et à la date de la mise en chantier déclarée par le pétitionnaire alors que les séries en date de prise en compte agrègent l’information selon la date d’enregistrement de la donnée dans l’application Sit@del.
Une nouvelle série est diffusée : les estimations en date réelle. Ces données ne sont pas disponibles à l’échelle infra-départementale. Cette série, pour les logements autorisés et commencés (c’est-à-dire les mises en chantier), construite par le Service des Données et des Études Statistiques (SDES) du CGDD du Ministère de la Transition écologique, vise à améliorer le diagnostic conjoncturel sur la construction neuve. Elle retrace les autorisations et les mises en chantier à la date réelle d’événement. Ce sont des estimations qui corrigent le défaut d’exhaustivité observé dans la remontée des déclarations d’autorisation, d’ouverture de chantier et des annulations de permis de construire. Pour en savoir plus : site du SDES.

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3.4. Logements commencés

Variation sur 1 trimestre
Variation à 1 an d'intervalle
Variation 2021-2022
Nombre
%
Nombre
%
Nombre
%
+ 111
+ 20,3
- 192
- 22,6
- 798
- 23,1

658 logements ont été mis en chantier au 4e trimestre 2023 hors logements en résidence (dernières données disponibles), volume en diminution de 22,6% à un an d’intervalle. La baisse constatée en Côtes d'Armor concerne les logements individuels (-117 logements, -19,5%) et collectifs et résidences (-75, -30,1%). A l'échelle régionale, la tendance est identique avec -27,8% pour les logements individuels et -27,2% pour les logements collectifs et résidences. Il en est de même en France métropolitaine avec des baisses respectives de 34,4% et de 28,5% en un an d'intervalle.

En données cumulées depuis le début de l'année 2023, (la somme des 12 mois de l'année peut différer des données annuelles diffusées par la DREAL), 2 662 logements ont été commencés en Côtes d'Armor, soit 798 de moins qu'en 2022 (-23,1%). La baisse concerne aussi bien les logements collectifs et résidences (-27,0%) que les logements individuels (-21,9%). La tendance d'évolution est identique à l'échelle régionale avec -26,3% pour les logements collectifs et résidences et -25,4% pour les logements individuels, ainsi qu'au niveau national, avec -28,2% pour les logements individuels et -20,3% pour les logements collectifs et résidences.

Source graphiques : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) - estimations en date réelle (voir précision ci-dessus)

Le volume de production en Côtes d'Armor de béton prêt à l’emploi a atteint, au 3e trimestre 2023, 111 399 m3 (matériau utilisé dans la construction de logements et de locaux professionnels mais aussi pour les ouvrages d’art et les infrastructures). En hausse de 3,4% à un an d'intervalle, ce volume est inférieur à ceux enregistrés les 2 trimestres précédents de 2023 (122 6013 au 1e trimestre et 130 681 m3 au 2e trimestre).

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4. Précarité

4.1. R.S.A. et Prime d'activité

Variation sur 1 trimestre
Variation à 1 an d'intervalle
Variation 2021-2022
Nombre bénéficiaires
%
Nombre bénéificiaires
%
Nombre bénéficiaires
%
+ 29
+ 0,1
- 750
- 1,6
-
-

Fin décembre 2023, 45 579 foyers Costarmoricains ont bénéficié du RSA ou de la Prime d'activité (-1,6% par rapport à décembre 2022), 2 618 foyers ayant cumulé les deux prestations sociales. Plus précisément, 10 213 foyers ont perçu un Revenu de Solidarité Active « Socle » versé par la CAF, soit 266 foyers de moins à un an d’intervalle (-2,5%) et 35 366 foyers se sont vus attribuer une Prime d’activité, soit 484 foyers bénéficiaires de moins à un an d'intervalle (-1,4%). Cette prime, qui complète les revenus d’activité professionnelle et remplace le RSA « Activité » et la Prime pour l’emploi, et dont le montant est recalculé chaque trimestre, est versée mensuellement sous certaines conditions aux personnes en activité (avoir plus de 18 ans, un salaire net inférieur à 1 500 € par mois...).

Foyers agricoles bénéficiaires de la Prime d'activité MSA : Aux foyers qui reçoivent leurs prestations de la CAF, s’ajoutent les foyers des salariés et non-salariés agricoles (chefs d’exploitation, conjoints, collaborateurs, aides familiaux) qui peuvent également percevoir des prestations analogues via la Mutualité Sociale Agricole (MSA). 3 005 de ces foyers ont bénéficié de la Prime d’Activité versée par la MSA en décembre 2023, soit 332 de moins qu’en décembre 2022 (-9,9%). Le nombre d'actifs non-salariés agricoles bénéficiaires a en effet diminué (-29,9%) ainsi que les salariés agricoles (-5,3%).

NB : La forte progression globale des bénéficiaires de ces différents dispositifs sociaux (Cf. graphiques ci-dessous) est principalement due aux effets de la revalorisation exceptionnelle de la Prime d’activité ainsi qu'à l’élargissement des conditions de son attribution suite à l’annonce présidentielle du 10 décembre 2018 et au décret du 21 décembre 2018, en réponse au mouvement des Gilets Jaunes.

Sources graphiques : Caisse d’Allocations Familiales (CAF) et Mutualité Sociale Agricole (MSA) des Côtes d'Armor

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5. Tourisme

5.1. Nuitées touristiques

Lors du 4e trimestre 2023, les Côtes d'Armor ont accueilli 4 millions de nuitées touristiques, soit une évolution stable par rapport à la même période en 2022. Les déplacements touristiques des français sont en repli par rapport à la même période en 2022, en particulier lors des vacances de la Toussaint et les ponts du 1er et du 11 novembre du fait d'une météo perturbée (tempête Ciaran) et d'un calendrier des ponts moins favorable aux départs en WE. Les étrangers ont par contre continué à progresser atteignant des niveaux de fréquentation supérieurs à 2019, avant la crise sanitaire du COVID et en particulier les Anglais et les Allemands.

En 2023, avec un cumul global de 26,1 millions, les nuitées touristiques marchandes et non marchandes ont progressé de  6 % par rapport à 2021 et dépassent de 11 % le niveau de 2019 (année précédente au covid). L'année a très bien démarré avec un 1er semestre en hausse, bénéficiant d'un calendrier des vacances et ponts favorable et de conditions météo douces et souvent ensoleillées (que ce soit pour les vacances d'hiver, de Pâques ou lors des ponts du printemps). Les nuitées estivales étaient proches de l'année précédente malgré des conditions météo moins favorables (un temps souvent perturbé avec du vent). Les mois de septembre et d'octobre, portés par un été indien ont bénéficié d'une bonne fréquentation touristique française comme étrangère. Les vacances de la Toussaint ont par contre moins bien fonctionné qu'en 2022, pénalisées par la tempête Ciaran et le positionnement des 1er et 11 novembre (des samedis) ne permettant pas de réaliser des week-ends prolongés. Les principales clientèles françaises viennent de l’Ile-de-France, de Bretagne, des Pays de la Loire et de Normandie. A noter, l’été dernier une hausse des clientèles du Sud de la France. Pour les étrangers, Les premières clientèles venaient d'Allemagne, devant le 'Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Belgique.

5.2. Occupation des locations

Sur le 4e trimestre 2023, les locations en plateforme de réservations enregistrent un taux d'occupation moyen de 40,7 %, en repli de 3,6 points par rapport au 4e trimestr 2022 du fait d'une baisse de fréquentation, notamment lors des vacances de la Toussaint et des ponts du 1er et du 11 novembre.

En Côtes d'Armor, les locations saisonnières entre particuliers réservées sur les plateformes de location Airbnb et VRBO (Abritel, HomeAway) on fait l’objet de 1 millions de nuits de location (n'intègre pas le nombre de personnes présentes dans les locations au moment des séjours), en hausse de 16 % par rapport à 2022 et cumulent un revenu de 123 millions d'€ (+ 30 %). Le taux d'occupation des locations est sur la période de 53 %. Elles sont disponibles à la location pendant 240 nuits et finalement louées autour de 123 nuits (soit une moyenne de 19 semaines).

   

Sources graphiques : Flux Vision Tourisme (nuitées touristiques), Airdna (locations)

5.3. Hôtellerie et Hôtellerie de plein air

Sur le 4e trimestre 2023, le secteur hôtelièr maintient en automne un niveau d'activité proche de 2022 qui était déjà supérieur à 2019, période précédente à la crise du COVID. Le cumul des nuitées sur le trimestre, 215 800 est supérieur de 3 % à 2022 et de 7 % à 2019. Alors que la fréquentation des clientèles françaises est stables, les nuitées étrangères ont progressé de plus de 10 %. Le taux d'occupation des hôtels lors du 4e trimestre 2023 est de 46,5 %. Il est stable par rapport à 2022 et supérieur de 2 pts à 2019.

Les établissements hôteliers des Côtes d’Armor ont accueilli 1,2 millions de nuitées en légère hausse de 1 % par rapport à 2022 (supérieur de 4 % à 2019). Le taux d’occupation annuel des hôtels est de 56,5 % (variant de 32 % en janvier à 80 % en août).            

Concernant, l'hôtellerie de plein air, les campings des Côtes d’Armor ont accueilli 2,4 millions de nuitées en 2023 (avril à septembre). Soit une progression de 6 % par rapport à la saison 2022, considérée déjà comme la meilleure saison des 10 dernières années. Contrairement à l’année précédente, ce sont les locations qui ont porté la croissance de l’activité et plus particulièrement sur les mois du printemps. L’été s’est maintenu malgré des conditions météo moins propices au camping que l’été 2022.

   

 

NB : Les données trimestrielles relatives aux taux d'occupation des hôtels ne sont pas disponibles pour les années 2020 et 2021 (fermeture administrative en raison de la crise sanitaire). Pour l'hôtellerie de plein air, l'enquête est réalisée d'avril à septembre, il n'y a pas de données sur les 1e et 4e trimestres.

Pour plus d'informations > Lien

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6. Pêche - Agriculture

6.1. Volumes et valeurs des produits de la Pêche

Variation sur 1 trimestre
Variation à 1 an d'intervalle
Variation 2021-2022
Volume débarqué (tonnes)
%
Volume débarqué (tonnes)
%
Volume débarqué (tonnes)
%
+ 5 724
+ 163,6
- 363
- 3,8
+ 2 060
+ 8,9

9 223 tonnes de produits de la pêche ont été débarquées en criées au cours du 4e trimestre 2023 (-3,8% à un an d'intervalle) pour une valeur globale de 27,0 millions d'€ (-4,3%). Les poissons (28,4% des apports en criées) sont stables en volume (+0,7%) et en valeur (+0,3%). Les coquillages (5 795 tonnes soit 62,8% des apports) enregistrent des baisses relativement importantes (-4,3% en tonnage et en valeur). Il en est de même pour les céphalopodes dont les baisses sont encore plus importantes, -14,3% en tonnage et -15,1% en valeur par rapport au 4e trimestre 2022, en raison notamment d'une baisse des apports de calmars (295 tonnes au 4e trimestre 2023, soit -23% en volume et -25% en valeur à un an d'intervalle), le volume de seiches diminuant de 8% mais reste stable en valeur. Les crustacés, dont les apports sont plus limités (26 tonnes), progressent en volume de 27,6% (+6 tonnes) mais accusent une diminution en valeur (-3,1%) à un an d'intervalle.

Comparativement à 2022, les apports en 2023 (24 539 tonnes de produits débarqués pour un montant de 72,4 millions d'€) sont en diminution de 2,1% en volume et de 3,9% en valeur, ils sont toutefois plus élevés qu'en 2020 et 2021. Rappelons que l'année 2020 avait été marquée par les arrêts d’exploitation de la flottille hauturière, la fermeture des restaurants, les incertitudes du marché, notamment à l’exportation, ce qui s'était traduit par une réduction des volumes débarqués et la baisse des prix de vente des espèces auparavant les mieux valorisées.

 Evolution des principaux indicateurs
4e trimestre 2022
4e trimestre 2023
Variation
Pêche & ventes en criées (tonnes)
9 586
9 223
- 3,8 %
Pêche & ventes en criées (milliers d’€)
28 232
27 012
- 4,3 %
   

Sources graphiques et tableau : Criées des Côtes d'Armor

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6.2. Volumes et valeurs des produits de l'Agriculture

Les volumes d'abattage au 4e trimestre 2023 de veaux et, dans une moindre mesure, de porcs sont en baisse à un an d’intervalle. La collecte de lait est en également en baisse (-2,9% par rapport au 4e trimestre 2022). La tendance est, par contre, à la hausse pour les abattages de bovins (+3,5%) et de dindes (+48,0%) alors que ceux de poulets diminuent de 6,3%.

Sur l'ensemble de l'année 2023, la collecte de lait diminue de 1,3% par rapport à 2022. Il en est de même pour les volumes d'abattage de veaux (-24,6%), de porcs (-2,6%) et, dans une moindre mesure de gros bovins (-0,5%). Seuls les abattages de dindes progressent (+9,6%) alors que ceux de poulets restent stables (+0,5%) sur un an.

Comparaison des indicateurs
Données annuelles, Source DRAAF
4e trimestre 2022
4e trimestre 2023
Variation
Livraisons de lait (milliers d’hectolitres)
3 401
3 304
- 2,9 %
Abattages gros bovins (milliers de têtes)
72
74
+ 3,5 %
Abattages veaux (milliers de têtes)
9,2
4,9
- 46,4 %
Abattages porcins (milliers de têtes)
1 327
1 288
- 2,9 %
Abattages poulets (milliers)
13 208
12 379
- 6,3 %
Abattages dindes (milliers)
391
578
+ 48,0 %

Source tableau : Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF)

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6.3. Investissement dans les exploitations agricoles

Variation sur 1 trimestre
Variation à 1 an d'intervalle
Variation 2021-2022
Montant investissement moyen (€)
%
Montant investissement moyen (€)
%
Montant investissement moyen (€)
%
+ 2 000
+ 3,43
+ 8 800
+ 17,0
- 2 575
- 4,6

L’investissement moyen dans les exploitations agricoles atteint 60 500 € au 3e trimestre 2023 (la donnée du 4e trimestre 2023 devrait être disponible au cours du 2e trimestre 2024), valeur en hausse de de 17,0% à un an d'intervalle. Le niveau d'investissement, resté dynamique en 2021, a fléchit en 2022 (-6.8%) après une progression régulière depuis 4 ans. La tendance globale provient en partie d’une conjoncture moins favorable fin 2021/début 2022 avec la flambée des prix des matières premières qui a entrainé un report, voire une annulation de certains projets d'investissements.

L’investissement moyen remonte fortement en 2023. Cela s’explique par une amélioration des résultats économiques dans les grandes productions (hausse des prix). La moyenne sur 12 mois atteint un nouveau pic qui devrait se confirmer sur l’ensemble des résultats de l’année. L’investissement est lié en grande partie à la conjoncture des grandes productions (lait et porc). La baisse régulière du nombre d’exploitations se traduit aussi par un agrandissement des exploitations en place.
On note aussi un impact toujours décalé dans le temps entre investissement et conjoncture.

L'investissement est lié en grande partie à la conjoncture des grandes exploitations (lait et porc), avec un effet décalé dans le temps. Par ailleurs, la baisse régulière du nombre d'exploitations se traduit par leur agrandissement et, souvent, par de nouveaux investissements, l'impact étant toujours décalé entre investissement et conjoncture.

Source graphiques : CER FRANCE, analyse sur près de 4 000 exploitations agricoles professionnelles en activité (hors installations notamment).

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6.4. Prix de base du porc

Variation sur 1 trimestre
Variation à 1 an d'intervalle
Variation 2022-2023
Prix de base (€ / kg)
%
Prix de base (€ / kg)
%
Prix de base (€ / kg)
%
- 0,01
- 0,6
+ 0,38
+ 22,4
+ 0,54
+ 35,9

Le prix moyen du porc en décembre 2023 s'établissait à 2,101 € par kg de carcasse, montant en hausse de 0,38 € par kg ou de 22,4% par rapport à décembre 2022. Après une période difficile, le prix du porc remonte régulièrement depuis le début de l'année 2022, la mise en place de plans d'aide pour la filière ayant été bénéfique pour la trésorerie des exploitations porcines. La hausse se poursuit en 2023 et dépasse les 2 €/kg depuis fin mai et atteint un pic à 2,11 €/kg fin août. Il diminue légèrement par la suite pour finir à 2.10 €/kg en moyenne pour l’année 2023

La hausse du prix du porc s'explique par une forte baisse de la production en 2022 en France (-2,3%) et en Europe (-5,6%). Cette baisse se poursuit en 2023 dans la majorité des grands pays producteurs, de nombreuses raisons expliquant la baisse de cette offre comme la hausse des charges, le contexte de risque FPA en Allemagne, les réglementations environnementales, difficultés de transmission ....

Après deux ans de forte baisse, les exportations de l’UE restent en retrait début 2023. La baisse avait été moins forte vers la Chine mais prononcée vers d'autres pays asiatiques. Le manque de compétitivité à l'export par rapport aux autres grands exportateurs mondiaux (USA, Brésil) expliquent cette baisse ainsi qu'une moindre demande asiatique.

La faiblesse de l'offre avait tiré le prix du porc depuis de nombreux mois. A partir du mois d'août, c'est la faiblesse de la demande qui a provoqué une inversion rapide du cours. Les exportations vers les pays tiers sont en baisse et l'inflation provoque une baisse de consommation. La viande de porc n'y échappe plus (-2,8% pour les ménages en porc frais sur 11 mois en 2023). La consommation en période estivale n'a pas été au rendez-vous. Le manque de rentabilité du secteur de la salaisonnerie a contribué également à la baisse des cours.

Au MPB, la baisse des cours s’est stabilisée fin 2023/début 2024 avec un nouvel équilibre entre baisse de l’offre et baisse de la demande. Le cours remonte en février (préparation de la saison estivale ; stockage de certains opérateurs).

La moyenne du prix du porc sur un an devrait baisser régulièrement début 2024 car les cours étaient très élevés au premier semestre 2023. Les producteurs bénéficient par contre d’une baisse régulière du prix de l’aliment après une flambée en 2022/2023.

Source graphiques : CER FRANCE, analyse sur près de 4 300 exploitations agricoles professionnelles en activité (hors installations notamment)

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6.5. Prix de base du lait

Variation sur 1 trimestre
Variation à 1 an d'intervalle
Variation 2022-2023
Prix de base (€ / 1000 l)
%
Prix de base (€ / 1000 l)
%
Prix de base (€ / 1000 l)
%
- 1,35
- 0,3
+ 29,97
+ 7,3
+ 58,14
+ 15,3

Le prix du lait « A » payé aux producteurs a atteint 441,33 € pour 1 000 litres en décembre 2023, montant en hausse de 29,97 € sur un an (+7,3%). La filière laitière a été perturbée en 2020 par les effets de la crise sanitaire (importants transferts de demande de la Restauration hors domicile vers la Grande distribution, perturbation des échanges...). Les périodes de déconfinement ont permis au marché de retrouver progressivement sa stabilité. Après une phase de stabilisation début 2021, le prix mensuel du lait A s'est redressé tout au long de l’année, cette dynamique se renforçant en 2022 pour atteindre 411,36 € / 1000 litres en décembre, la hausse se poursuivant en 2023 pour atteindre son point haut en septembre (442,68 €). Une diminution semble s'amorcer début 2024.

La réduction de la collecte mondiale ralentit fin 2023. Elle atteint néanmoins son plus bas niveau depuis 2020 en décembre. La baisse de production de l’UE (-0.8% par rapport à 2022), des Etats-Unis (-0.8%) mais surtout de l’Argentine (-8%) explique cette tendance.
Sur l’année 2023 les échanges néozélandais sont à la hausse à l’inverse des Etats-Unis. La Chine est moins demandeuse malgré un fort dynamisme pour le fromage. Les cotations du beurre et de la poudre de lait entier progressent fin 2023.

La production française diminue en 2023 (-2.7% sur un an) malgré un redressement en décembre. Ce manque de dynamisme est en phase avec la décapitalisation du cheptel laitier (-1.6% sur un an). Les hausses des prix au niveau du consommateur pour les produits laitiers vont de +25% sur deux ans pour les yaourts à +32% pour le beurre. Malgré ce contexte inflationniste la consommation des produits laitiers en volume équivalent lait est stable sur un an. La descente en gamme se poursuit avec 52.7% des volumes réalisés sous MDD - marque de distributeur (+2.6% en un an).

Après une année de hausse les résultats économiques des producteurs au 3e trimestre 2023 sont en baisse. La progression du prix du lait ne compense plus l’augmentation des charges (coût alimentaire, mécanisation, charges sociales…).  On note aussi une baisse des marges en céréales (chute des prix).
La répercussion des charges sur les prix de vente reste un combat pour les producteurs malgré la mise en place de la loi Egalim2.

Source graphiques : CER France, * les producteurs perçoivent des plus-values liées à la qualité et au respect de différents cahiers des charges ; Porcs : estimations depuis septembre 2015 ; Lait : moyenne des deux principaux acheteurs

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Ce bulletin de conjoncture est réalisé chaque trimestre à partir des données fournies par les partenaires suivants. Ne sont utilisées ici que les informations rendues disponibles chaque trimestre à la maille départementale.

Direction de l'Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques (DARES), Ministère du travail
Délégation Générale à l’Emploi et à la Formation Professionnelle (DGEFP)
Direction Générale de la Compétitivité, de l'Industrie et des Services (DGCIS)
Insee
Banque de France
Urssaf Bretagne
Pôle Emploi
Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL)
Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF)
Direction Régionale de l'Economie, de l'Emploi, du Travail et des Solidarités (DREETS)
Direction Régionale des Douanes (DRD)
Direction Départementale des Finances Publiques (DGFIP)
Greffes du Tribunal de Commerce de Saint-Brieuc
Cellule Économique de Bretagne
CER France
Caisse d’Allocations Familiales (CAF)
Mutualité Sociale Agricole (MSA)
Côtes d’Armor Destination (CAD), Flux touristiques B.A.T. François Marchand, Réseau Morgoat, Flux Vision Orange
Criées des Côtes d'Armor

Les données et analyses sont actualisées aux dates suivantes :
• Juin pour les données du 1e trimestre année n
• Septembre pour les données du 2e trimestre année n
• Décembre pour les données du 3e trimestre année n
• Mars pour les données du 4e trimestre année n -1

> Publication > Point régulier sur l'évolution de la conjoncture nationale sur le site de l'Insee

 

> Voir aussi L'Atlas du département et des EPCI des Côtes d'Armor > Lien

> Vous pouvez également consulter Datagences Bretagne, le portail de données des Agences d'urbanisme et de développement Bretonnes > Lien...