> Côtes d'A rmor Conjoncture Septembre 2024
Mise à jour : 11/2024
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> Publication > Point régulier sur l'évolution de la conjoncture nationale sur le site de l'Insee
Résumé du bilan du 3e trimestre 2024 :
ACTIVITES DES ENTREPRISES : EMPLOI, MARCHE DU TRAVAIL : L’effectif salarié du secteur privé est resté stable à un an d'intervalle (-0,01%), cette légère baisse (-11 salariés) est due à celle des secteurs l'intérim (-10,3%) et de la construction (-1,3%), les autres secteurs bénéficiant par contre d'un gain d'effectifs salarié. Le nombre total de demandeurs d'emploi (Catégories A, B, C) est stable (-0,02%), celui des personnes relevant de la seule Catégorie A (n’ayant exercé aucune activité) diminuant (-1,5%). Les chômeurs de moins de 25 ans sont également en baisse (-1,4%), alors que ceux de 50 ans ou plus progresse (+1,3%) ainsi que les chômeurs de longue durée (+0,8%). Dans le même temps, le nombre d’offres d'emploi collectées par Pôle Emploi a diminué de -6,7% à un an d'intervalle. Au 2e trimestre 2024, le nombre de ruptures conventionnelles homologuées progresse par rapport au 2e trimestre 2023 (+2,5%) alors que le taux de chômage est totalement stable et s'établit à 6,2%, niveau toujours inférieur à celui d'avant la crise sanitaire (fin 2019, début 2020) et identique à celui du 1e trimestre 2022. MENAGES, PRECARITE : En ce qui concerne les activités et la consommation des ménages, les tendances divergent en fonction des indicateurs. Ainsi, le nombre d'immatriculations de voitures particulières neuves a diminué à un an d'intervalle (-9,0%) et le montant de la TVA collectée, produite par la consommation des ménages, esrt resté stable (-0,1%) par rapport au 3e trimestre 2023. Parmi les indicateurs de précarité, le nombre de foyers bénéficiaires du R.S.A. est en progression (+3,2%) ainsi que celui des ménages bénéficiaires de la Prime d'activité (+2,1%). Le volume de logements neufs a fortement progressé à un an d'intervalle, pour les logements autorisés (+8,6%) ainsi que pour ceux mis en chantier (+45,7%), alors qu'il diminue en Bretagne (respectivement -4,7% et -8,9%). TOURISME : Dans le secteur du tourisme, le nombre de nuitées touristiques diminue par rapport à la même période en 2023 (-6%) mais qui reste supérieur à 2019 (+9 %). AGRICULTURE, PÊCHE : Dans le secteur de l'agriculture, au 2e trimestre 2024, l'investissement moyen agricole remonte fortement (+20,8%) à un an d'intervalle. Par contre, les prix moyens du porc et du lait payés aux producteurs sont en baisse entre juin 2023 et juin 2024 respectivement (-4,0% et -1,6%). La valeur des produits de la pêche débarqués en criées s'inscrit par contre à la hausse (+1,1%) par rapport au 3e trimestre 2023.
Liste des partenaires contribuant chaque trimestre à la réalisation du Côtes d'Armor Conjoncture > Lien |
Vue générale : évolution des indicateurs de conjoncture au 3e Trimestre 2024
Ce tableau, actualisé en fonction de la disponibilité des données, vous permettra également de naviguer dans cette pageACTIVITES DES ENTREPRISES |
Valeurs 3e Trimestre 2024 |
Variation à 1 an d'intervalle
(% ou pts) |
||
Chiffre d’affaires des entreprises (milliards d'€) |
8,139 |
- 1,2 % |
||
Créations d’entreprises (nombre) |
1 609 |
+ 5,3 % |
||
Procédures collectives (nombre de liquidations, redressements...) |
79 |
+ 54,9 % |
||
TVA déductible sur immobilisations des entreprises (millions d'€) |
59,4 |
- 2,5 % |
||
Surface des locaux professionnels autorisée (m² de SHON) |
116 084 |
+ 8,4 % |
||
Montant en valeur des exportations des entreprises (millions d'€) |
331,1 |
-7,7 % |
||
Montant en valeur des importations des entreprises (millions d'€) |
370,0 |
+ 1,6 % |
||
- 38,9 |
+ 619,5 % |
|||
EMPLOI- MARCHE DU TRAVAIL
|
Valeurs 3e Trimestre 2024 |
Variation à 1 an d'intervalle
(% ou pts) |
||
Emplois salariés privés dont... (données 2e Trimestre) |
140 599 |
- 0,01 % |
||
Industrie |
25 317 |
+ 0,4 % |
||
Construction |
14 808 |
- 1,3 % |
||
Commerce |
25 748 |
+ 0,7 % |
||
Hôtellerie, restauration |
9 118 |
+ 1,2 % |
||
Autres services hors intérim |
57 103 |
+ 1,4 % |
||
Intérim |
8 505 |
- 10,3 % |
||
Demandeurs d’emploi Catégories A, B, C (nombre en moyenne trimestrielle) dont… |
43 935 |
- 0,02 % |
||
Demandeurs d’emploi de Catégorie A (n'ayant pas du tout travaillé) |
20 883 |
- 1,5 % |
||
Demandeurs d’emploi de - de 25 ans |
5 568 |
- 1,4 % |
||
Demandeurs d’emploi de 50 ans et + |
13 172 |
+ 1,3 % |
||
Demandeurs d’emploi de longue durée (+ 1 an) |
19 979 |
+ 0,8 % |
||
Demandes de ruptures conventionnelles de CDI homologuées (données 2e Trimestre) |
789 |
+ 2,5 % |
||
Offres d’emplois collectées par Pôle Emploi (nombre) |
2 800 |
- 6,7 % |
||
6,2 |
0,0 pt |
|||
ACTIVITES, CONSOMMATION DES MENAGES ET DES PARTICULIERS |
Valeurs 3e Trimestre 2024 |
Variation à 1 an d'intervalle
(% ou pts) |
||
TVA collectée auprès des ménages (consommation, millions d'€) |
267,8 |
- 0,1 % |
||
Immatriculations de voitures particulières neuves (nombre) |
2 420 |
- 9,0 % |
||
Logements neufs autorisés (nombre) |
1 094 |
+ 8,6 % |
||
Logements commencés (nombre, hors logements en résidences) |
692 |
+ 45,7 % |
||
PRECARITE |
Valeurs 3e Trimestre 2024 |
Variation à 1 an d'intervalle
(% ou pts) |
||
Total foyers bénéficiaires R.S.A. et Prime d'activité CAF (nombre, septembre) dont... |
46 611 |
+ 2,3 % |
||
Foyers bénéficiaires du R.S.A. "Socle" CAF |
10 323 |
+ 3,2 % |
||
Foyers bénéficiaires de la Prime d'activité CAF |
36 288 |
+ 2,1 % |
||
3 001 |
- 2,7 % |
|||
TOURISME |
Valeurs 3e Trimestre 2024 |
Variation à 1 an d'intervalle
(% ou pts) |
||
Nombre total de nuitées touristiques (Flux Vision Tourisme, millions) |
12,0 |
- 6,2 % |
||
Taux d'occupation moyen des locations sur les plateformes de réservation (%) |
51,3 |
- 6,0 pts |
||
PÊCHE - AGRICULTURE |
Valeurs 3e Trimestre 2024 |
Variation à 1 an d'intervalle
(% ou pts) |
||
Valeur des produits de la pêche débarqués en criées (millions d'€) |
12,8 |
+ 1,1 % |
||
Investissement moyen dans les exploitations agricoles (données 2e Trimestre) |
70 400 |
+ 20,8 % |
||
Prix de base du porc (€ / kg de carcasse, juin 2024) |
1,975 |
- 4,0 % |
||
Prix de base du lait "A" (€ / 1 000 litres, juin 2024) |
432,08 |
- 1,6 % |
||
Evolution favorable Stabilité (valeurs comprises entre -0,2 et +0,2% ou pt) Evolution défavorable - n.d. : donnée non disponible
|
1. Activités des entreprises
1.1. Chiffre d'affaires des entreprises
Avertissement : Les données concernant le Chiffre d'affaires et la TVA déductible sur Immobilisation (Chapitre 1.4) ne sont pas encore "complètes" pour le 3e trimestre 2024 En effet, différents régimes d'imposition existent pour le calcul des statistiques : le régime normal d'imposition et le régime simplifié d'imposition (une seule déclaration annuelle au plus tard en mai). Ce dernier est utilisé particulièrement par le secteur "Agriculture et pêche", c'est pourquoi elles ne sont pas disponibles car incomplètes. Les données par secteurs d'activités présentes dans le tableau sont donc provisoires car elles sont revues et actualisées régulièrement avec une meilleure "photographie" de l'activité économique du département.
Variation sur 1 trimestre |
Variation à 1 an d'intervalle |
Variation 2022-2023 |
|||
Montant (millions d'€) |
% |
Montant (millions d'€) |
% |
Montant (millions d'€) |
% |
- 59 |
- 0,7 |
- 102 |
-1,2 |
+ 1864 |
+5,7 |
Le montant global des chiffres d’affaires (CA) déclarés par les entreprises au 3e trimestre 2024 s’est élevé à 8,1 milliards d’€, en baisse de 1,2% par rapport au 3e trimestre 2023. Parmi les principaux secteurs, trois secteurs sont en repli : la Santé humaine et action sociale, l'Industrie manufacturière et, dans une moindre mesure, les Autres activités de services. Les autres principaux secteurs d’activité sont par contre en progression, notamment les Activités financières et assurances, l'Administration publique, les Activités de services administratifs et de soutien, les Activités spécialisées, scientifiques et techniques, les Activités immobilières et la Construction.
Source graphiques et tableau : Direction Départementale des Finances Publiques (DGFIP), données en millions d'€ courants des entreprises relevant de la Direction Générale des Entreprises (DGE) et hors DGE
NB : À partir de janvier 2023, la distinction Hors DGE et DGE n'est plus disponible, les statistiques sont donc l'addition des données des établissement relevant de la DGFIP et celles des Grandes Entreprises, ces dernières étant Sociétés dont le chiffre d’affaires ou le total de l’actif brut est au moins égal à 400 millions d’€ (Source DGFIP-DGE)... D'autre part, la DGFIP a entamé une révision de ses remontées statistiques qui apparaissent ainsi plus proche de la réalité économique. Cette nouvelle approche ne permet de bénéficier de données trimestrielles que depuis le 1e trimestre 2022. Comme indiqué ci-dessus dans l'avertissement, les données sont mises à jour régulièrement et la situation complète ne sera disponible qu'au 2e trimestre 2024.
Principaux secteurs d'activité -
Source : DGFIP
- données provisoires |
C.A. 3e trimestre 2024 (millions €) |
Evolution sur 1 an (%) |
Agriculture, sylviculture et pêche |
nd |
nd |
Industrie manufacturière |
2 411,6 |
- 3,9 % |
Construction |
747,7 |
+ 3,8 % |
Commerce - Réparation d’automobiles |
3 019,7 |
+ 0,8 % |
Transports et entreposage |
246,7 |
+ 1,0 % |
Hébergement et restauration |
259,7 |
+ 1,3 % |
Activités financières et assurances |
249,4 |
+ 43,4 % |
Activités immobilières |
120,9 |
+ 4,7 % |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques |
208,1 |
+ 7,4 % |
Activités de services administratifs, de soutien |
164,1 |
+ 9,6 % |
Administration publique |
60,8 |
+ 33,1 % |
Santé humaine et action sociale |
56,3 |
- 24,8 % |
Autres activités de services |
85,2 |
- 3,2 % |
CA de l’ensemble des secteurs d'activité Y compris de ceux ne figurant pas dans ce tableau |
8 139,0 |
- 1,2 % |
1.2. Créations d'entreprises
Variation sur 1 trimestre |
Variation à 1 an d'intervalle |
Variation 2022-2023 |
|||
Nombre |
% |
Nombre |
% |
Nombre |
% |
- 199 |
- 11,0 |
+ 81 |
+ 5,3 |
+ 117 |
+ 1,8 |
1 609 entreprises ont été créées en Côtes d’Armor au cours du 3e trimestre 2024, volume en hausse de 5,3% à un an d’intervalle plus élevé qu'en Bretagne (+3,8%) et qu'en France (+0,4%). En Côtes d'Armor, la hausse concerne les Sociétés (+23,3%), les entreprises individuelles et les micro entreprises étant relativement stables (-0,2 et -0,7%). En France, la tendance est identique pour les entreprises infividuelles (-0,6%) alors que les autres types d'entreprises progressent (+3,6% pour les Sociétés et +1,3% pour les microentreprises).. La Bretagne se démarque avec une progression des différentes sortes d'entreprises, soit +13,8% pour les Sociétés, +0,9% pour les entreprises individuelles et 1,6% pour les micro entreprises.
Source graphiques : Insee
NB : À partir de janvier 2022, les séries de créations d’entreprises sont calculées selon un dispositif rénové. Le nouveau processus vise à aligner le calcul du nombre de créations d'entreprises sur les concepts définissant le champ des statistiques structurelles d'entreprises pour le dispositif Esane (Élaboration des Statistiques Annuelles d'Entreprises). Ainsi, les statistiques de créations d'entreprises couvrent désormais l'ensemble des entreprises non agricoles appartenant au secteur marchand (vendant des biens ou des services à un prix économiquement significatif) et produisant des biens ou des services. Cette définition ne tient plus compte, notamment, du caractère «exploitant» ou «non exploitant» des entreprises. Les entreprises considérées comme «non exploitantes», c'est-à-dire mettant à disposition d'une autre unité productive des moyens de production, sont donc comptabilisées dans les créations d'entreprises, alors qu'elles en étaient auparavant exclues. Ces entreprises peuvent produire de la valeur ajoutée et relèvent donc bien de la statistique d'entreprises.
1.3. Procédures collectives
Variation sur 1 trimestre |
Variation à 1 an d'intervalle |
Variation 2022-2023 |
|||
Nombre |
% |
Nombre |
% |
Nombre |
% |
+ 15 |
+ 23,4 |
+ 28 |
+ 54,9 |
+ 39 |
+ 18,5 |
79 jugements d'ouverture de procédures collectives* sont intervenus au cours du 3e trimestre 2024, chiffre en hausse par rapport au 2e trimestre 2024 (+23,4%), alors qu'il diminue de -4,0% en Bretagne et de -17,1% en France. A un an d'intervalle, le nombre de jugements progresse fortement (+54,9%), taux plus élevé qu'aux niveaux régional (+34,5%) et national (+19,0%).
1.4. TVA déductible sur immobilisations des entreprises
Variation sur 1 trimestre |
Variation à 1 an d'intervalle |
Variation 2022-2023 |
|||
Montant (millions d'€) |
% |
Montant (millions d'€) |
% |
Montant (millions d'€) |
% |
- 3,2 |
- 5,1 |
- 1,5 |
- 2,5 |
+30,7 |
+ 10,8 |
Le montant de TVA déductible sur immobilisations, principal indicateur de l’investissement des entreprises, s’est élevé à 59,4 millions d’€ au 3e trimestre 2024, en baisse de 2,5% à un an d’intervalle.
Parmi les principaux secteurs d'activités, sept sont en repli : les Transports et entreposage, les Activités de services administratifs et de soutien, les Activités financières et assurances, les Activités spécialisées, scientifiques et techniques, l'Administration publique, l'Hébergement-restauration et les Autres activités de service. , et . Les autres secteurs d'activités sont par contre en progression : le Commerce et réparation d’automobiles, les Activités immobilières, la Santé humaine et action sociale, l'Industrie manufacturière et dans une moindre mesure la Construction.
Source graphiques : Direction Départementale des Finances Publiques (DGFIP)
NB : À partir de janvier 2023, la distinction Hors DGE et DGE n'est plus disponible, les statistiques sont donc l'addition des données des établissement relevant de la DGFIP et celles des Grandes Entreprises, ces dernières étant Sociétés dont le chiffre d’affaires ou le total de l’actif brut est au moins égal à 400 millions d’€ (Source DGFIP-DGE)... D'autre part, la DGFIP a entamé une révision de ses remontées statistiques qui apparaissent ainsi plus proche de la réalité économique. Cette nouvelle approche ne permet de bénéficier de données trimestrielles que depuis le 1e trimestre 2022. A noter que les données de TVA sur immobilisations ne reflètent que partiellement l'activité économique, car elles ne tiennent pas compte de l'activité des entreprises totalement ou partiellement hors champ de la TVA ni de celle qui en sont exonérées. Comme indiqué ci-dessus dans l'avertissement de la partie "1.1 Chiffre d'affaires des entreprises", les données sont mises à jour régulièrement et la situation complète ne sera disponible qu'au 2e trimestre 2024.
Principaux secteurs d'activité -
Source : DGFIP
- données provisoires |
TVA déductible sur immobilisations 3e trimestre 2024 (millions €) |
Evolution sur 1 an (%) |
Agriculture, sylviculture et pêche |
nd |
nd |
Industrie manufacturière |
13,0 |
+ 5,2 % |
Construction |
3,5 |
+ 1,2 % |
Commerce - Réparation d’automobiles |
8,4 |
+ 43,6 % |
Transports et entreposage |
1,8 |
-53,9 % |
Hébergement et restauration |
1,8 |
- 13,2 % |
Activités financières et assurances |
0,3 |
- 21,4 % |
Activités immobilières |
9,9 |
+ 24,3 % |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques |
0,8 |
- 18,7 % |
Activités de services administratifs, de soutien |
1,4 |
- 21,9 % |
Administration publique |
6,3 |
- 18,2 % |
Santé humaine et action sociale |
0,6 |
+ 20,7 % |
Autres activités de services |
0,4 |
- 8,7 % |
TVA déductible sur immobilisations de l’ensemble des secteurs d'activité Y compris de ceux ne figurant pas dans ce tableau |
59,4 |
- 2,5 % |
1.5. Surface des locaux professionnels autorisés
Variation sur 1 trimestre |
Variation à 1 an d'intervalle |
Variation 2022-2023 |
|||
Surface (m²) |
% |
Surface (m²) |
% |
Surface (m²) |
% |
+ 13 838 |
+ 13,5 |
+ 9 011 |
+ 8,4 |
+ 17 362 |
+ 3,9 |
La surface totale des locaux professionnels autorisés a été de 116 084 m² au 3e trimestre 2024, surface en hausse de 8,4% à un an d’intervalle du fait, principalement, de la très forte augmentation des surfaces dédiées aux services publics ou d'intérêt collectif, à l'industrie, aux entrepôts et à l'agriculture. Les quatre autres types de locaux connaissent, à l'inverse, une diminution, ceux consacrés à l'artisanat, aux bureaux, aux commerces et dans une moindre mesure aux hébergements hôteliers. Au niveau régional, la surface des locaux professionnels autorisés progresse également à un an d'intervalle (+7,4%) ainsi qu'en France (+3,9%).
La situation est également favorable au niveau des surfaces mises en chantier avec une progression de 71,2% par rapport au 3e trimestre 2023 qui concerne quasiment tous les types de locaux : bâtiments industriels, artisanaux, agricoles, commerciaux et ceux dédiés aux services publics ou d'intérêt collectifaux hébergements hôteliers. A l'inverse, les entrepôts et les bureaux subissent des baisses de leurs surfaces commencées à un an d'intervalle. Au niveau régional, la superficie totale de locaux commencés diminue de 3,4% à un an d'intervalle, en raison de de la baisse des surfaces commencés pour les bureaux, les entrepôts et les commerces. La baisse au niveau national est plus élevée et touche quasiment tous les types de locaux (-7,4% au total), à l'exception de ceux dédiés aux services publics ou d'intérêt collectif et à l'artisanat
1.6. Montant en valeur des exportations des entreprises
Variation sur 1 trimestre |
Variation à 1 an d'intervalle |
Variation 2022-2023 |
|||
Montant (millions d'€) |
% |
Montant (millions d'€) |
% |
Montant (millions d'€) |
% |
- 9,7 |
- 2,8 |
- 27,7 |
- 7,7 |
+ 10,6 |
+ 0,7 |
Le montant en valeur des exportations s’est élevé à 331,1 millions d’€ (M€) au 3e trimestre 2024, chiffre en baisse de 7,7% par rapport au 3e trimestre 2023 (Bretagne : -2,3%). Les principaux produits exportés subissant des baisses sont les Produits pharmaceutiques (-13,3 M€), les Produits chimiques, parfums et cosmétiques (-13,1 M€), le Matériel de transport (-7,9 M€) devant les Machines industrielles et agricoles, machines diverses (-1,9 M€) et les Textiles, habillement, cuir et chaussures (-0,3 M€). A l'inverse, les principaux produits exportés en progression sont les Produits IAA qui représentent 57% des exportations du département (+10,6 M€), les Produits agricoles (+1,7 M€), les Produits manufacturés divers (+1,5 M€), les Produits métallurgiques et métalliques (+0,6 M€) et les Produits caoutchouc, plastique et miniers (+0,3 M€).
Source graphiques : Direction Régionale des Douanes (DRD)
1.7. Montant en valeur des importations des entreprises
Variation sur 1 trimestre |
Variation à 1 an d'intervalle |
Variation 2022-2023 |
|||
Montant (millions d'€) |
% |
Montant (millions d'€) |
% |
Montant (millions d'€) |
% |
+ 4,5 |
+ 1,2 |
+ 5,7 |
+ 1,6 |
- 61,2 |
- 3,8 |
Le montant des importations au 3e trimestre 2024 s'est élevé à 370,0 millions d’€ (M€), en hausse par rapport au 3e trimestre 2023 (+1,6% soit +5,8 M€), alors qu'en Bretagne les importations diminuent de 6,5%. A un an d'intervalle, les plus fortes hausses concernent les Produits IAA (+6,7 M€), les Produits chimiques, parfums et cosmétiques (+6,0 M€), les Equipements électriques et ménagers (+3,8 M€), loin devant les Produits agricoles (+1,6 M€), le Bois, papier et carton (+1,3 M€) et les Produits métallurgiques et métalliques (+1,0 M€). A l’opposé, les baisses en valeur des importations concernent les 4 secteurs suivants : Produits informatiques, électroniques et optiques (-7,9 M€), Matériel de transport (-4,2 M€), Machines industrielles et agricoles, machines diverses (-1,7 M€) et les Produits manufacturés divers (-0,6 M€).
Source graphiques : Direction Régionale des Douanes (DRD)
1.8. Solde commercial des entreprises
Variation sur 1 trimestre |
Variation à 1 an d'intervalle |
Variation 2022-2023 |
|||
Montant (millions d'€) |
% |
Montant (millions d'€) |
% |
Montant (millions d'€) |
% |
-14,2 |
- 57,1 |
- 33,6 |
- 620.9 |
+ 71,8 |
+ 54,8 |
Pour le 3e trimestre 2024, le solde commercial des entreprises costarmoricaines est déficitaire et s’élève à -38,9 millions d’€ (M€). Par rapport au 3e trimestre 2023, où le solde était déficitaire (-5,4 M€), le déficit commercial se détériore ainsi de 619,5%. 10 secteurs d'activité affichent un déficit important : Machines industrielles et agricoles, Produits métallurgiques et métalliques, Produits chimiques, parfums et cosmétiques, Produits caoutchouc, plastique et miniers, Bois, papier et carton, Textiles, habillement, cuir et chaussures, Produits pharmaceutiques, Equipements électriques et ménagers, Matériel de transport et Produits manufacturés divers. Seules 5 catégories de produits, parmi les 18 répertoriées, bénéficient d’un solde commercial excédentaire dont les Produits IAA (97,6 M€ d’excédent commercial), les Produits agricoles (18,3 M€) devant les Produits informatiques, électroniques et optiques (+2,9 M€). L'évolution sur un trimestre est également défavorable. En effet, le solde commercial était déficitaire de 24,8 M€ au 2e trimestre 2024 d'où une dégradation du solde commercial de 14,2 M€ soit une progression du déficit de 57,0%.
Source graphiques : Direction Régionale des Douanes (DRD)
2. Emploi - Marché du travail
2.1. Emplois salariés secteur privé
Variation sur 1 trimestre |
Variation à 1 an d'intervalle |
Variation 2022-2023 |
|||
Nombre |
% |
Nombre |
% |
Nombre |
% |
+ 3 755 |
+ 2,7 |
- 11 |
- 0,001 |
+ 1 508 |
+ 1,1 |
Au 2e trimestre 2024, 140 599 emplois salariés du secteur privé étaient recensés en Côtes d’Armor, soit 11 ou -0,01% de plus à un an d'intervalle (Bretagne : +0,7% et France : +0,3%). Cette légère baisse a concerné les secteurs de la Construction (-192) et surtout de l'Intérim (-980). Les autres secteurs bénéficient par contre d'une augmentation de leurs effectifs salariés : notamment les Autres services hors intérim (+776 emplois, +1,4%), l'Hôtellerie-restauration (+105 emplois, +1,2%), le Commerce (+175 emplois, +0,7%) et l'Industrie (+105 emplois, +0,4%). Par rapport au 1e trimestre 2024, les effectifs progressent de 2,7% (+3 755 salariés), cette hausse étant due notamment à celles des secteurs de l'Hôtellerie-restauration (+1 611 emplois, +21,54%) et de l'Intérim (+847, +11,1%), seule la Construction enregistrant une baisse (-13, -0,1%) sur un trimestre.
Emploi salarié privé par grand secteur d'activité en Côtes d'Armor |
Au 2e trimestre 2024 |
Evolution
sur 1 an (%) |
Industrie |
25 317 |
+ 0,4 % |
Construction |
14 808 |
- 1,3 % |
Commerce |
25 748 |
+ 0,7 % |
Hôtellerie, restauration |
9 118 |
+ 1,2 % |
Autres services |
57 103 |
+ 1,4 % |
Intérim |
8 505 |
- 10,3 % |
Total emploi salarié |
140 599 |
- 0,01 % |
2.2. Demandeurs d'emploi
Variation sur 1 trimestre |
Variation à 1 an d'intervalle |
Variation 2022-2023 |
|||
Nombre |
% |
Nombre |
% |
Nombre moyen trimestriel |
% |
+ 1 281 |
+3,0 |
- 7 |
- 0,02 |
- 385 |
- 0,9 |
43 935 demandeurs d’emploi étaient inscrits à Pôle Emploi au 3e trimestre 2024 (données brutes en moyenne trimestrielle, Catégories A, B, C), chiffre stable (-0,02%) sur un an alors qu'il progresse en France métropolitaine (+0,9%) et en Bretagne (+1,1%).
Source graphiques : Directions Régionale et Départementale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE), données brutes en moyennes trimestrielles
Demandeurs d'emploi de Catégorie A
Variation sur 1 trimestre |
Variation à 1 an d'intervalle |
Variation 2022-2023 |
|||
Nombre |
% |
Nombre |
% |
Nombre moyen trimestriel |
% |
+ 1 356 |
+ 6,9 |
- 324 |
- 1,5 |
- 800 |
- 3,6 |
20 883 demandeurs d’emploi n’avaient pas du tout travaillé au 3e trimestre 2024 (Catégorie A), chiffre en baisse de 1,5% sur un an alors qu'il est stable en Bretagne (-0,04%) et en France métropolitaine (+0,02%).
Source graphique : Directions Régionale et Départementale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE), données brutes en moyennes trimestrielles
Demandeurs d'emploi de - de 25 ans, de + de 50 ans et de longue durée
Parmi les 43 935 demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi au 3e trimestre 2024, 5 568 étaient âgés de moins de 25 ans, effectif en baisse de 1,4% par rapport au 3e trimestre 2023. Cette tendance est beaucoup plus favorable puisque les chômeurs de moins de 25 ans progresse au niveau régional (+0,8%) et au niveau national (+1,9%).
13 172 personnes de 50 ans et plus étaient inscrites à Pôle Emploi, le nombre de seniors demandeurs d’emploi a augmenté de 1,3% à un an d'intervalle, évolution un peu moins forte qu'au niveau régional (+2,1%) mais plus élevée qu'au plan national (+0,9%).
Enfin, 19 979 personnes étaient au chômage depuis plus d’un an, effectif en hausse de 0,8% sur un an, inférieure à celle de la France métropolitaine (+1,0%) et à celle de la Bretagne (+2,2%).
Source graphiques : Directions Régionale et Départementale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE), données brutes en moyennes trimestrielles
2.3. Demandes de ruptures conventionnelles
Variation sur 1 trimestre |
Variation à 1 an d'intervalle |
Variation 2022-2023 |
|||
Nombre |
% |
Nombre |
% |
Nombre |
% |
- 32 |
- 3,9 |
+ 19 |
+ 2,5 |
+ 120 |
+ 3,8 |
Au 2e trimestre 2024, 810 demandes d’homologation de ruptures conventionnelles de CDI ont été enregistrées en Côtes d’Armor (5 499 en Bretagne). Le volume de demandes a progressé de +3,7% par rapport au 2e trimestre 2023, taux plus élevé qu'en Bretagne (+0,4%) alors qu'en France métropolitaine il diminue (-2,7%). Sur les 810 dossiers déposés, 789 demandes ont été homologuées au 2e trimestre 2024 (+2,5% par rapport au 2e trimestre 2023), soit 97,4, taux proche de celui constaté en Bretagne (97,7%). Sur un trimestre, le département des Côtes d'Armor voit son nombre de demandes diminuer (-3,9%), la tendance étant identique à l'échelle nationale (-2,0%) alors qu'en Bretagne il est stable (+0,2%) et . Au 2e trimestre 2024, le nombre de demandes refusées ou irrecevables s'élève à 21, volume en progression de +90,9% (+10) à un an d'intervalle, contre +60,8% en Bretagne alors qu'il diminue au niveau national (-1,9%).
Source graphique : Directions Régionale et Départementale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE), données trimestrielles brutes
2.4. Offres d'emplois collectées
Variation sur 1 trimestre |
Variation à 1 an d'intervalle |
Variation 2022-2023 |
|||
Nombre |
% |
Nombre |
% |
Nombre |
% |
0 |
0,0 |
- 200 |
-6,7 |
- 200 |
- 4,9 |
2 800 offres d’emplois ont été collectées par Pôle Emploi au cours du 3e trimestre 2024, volume en baisse de 6,7% à un an d’intervalle (France métropolitaine : -8,2%), alors qu'il progresse en Bretagne (+4,3%). Les emplois durables (plus de 6 mois ou CDI), qui représentent plus de la moitié des offres d’emplois collectées dans le département (53,6%), ont eux aussi diminués par rapport au 3e trimestre 2023 (-6,3%), la baisse en France métropolitaine étant de 10,2% alors que le volume est stable en Bretagne.
Source graphiques : Pôle Emploi
2.5. Taux de chômage
Au 2e trimestre 2024, le taux de chômage en Côtes d’Armor s’établissait à 6,2% (Bretagne : 5,9%, France métropolitaine : 7,1%), taux totalement stable à un an d’intervalle, ce qui est le cas en Bretagne alors qu'il augmente au niveau national de 0,1 point. En baisse de 0,1 point sur un trimestre, ce taux est inférieur de 0,9 point à son niveau d’avant-crise sanitaire (fin 2019). La stabilité du taux de chômage, à un an d'intervalle, en Côtes d’Armor est constatée également dans le Morbihan, alors qu'il diminue de 0,1 point dans le Finistère et à l'inverse progresse en Ille-et-Vilaine (+0,2 point). Au 2e trimestre 2024, le taux costarmoricain, s'il est proche de celui du Finistère (6,2%), reste cependant supérieur à celui des deux autres départements bretons, Morbihan (5,8%) et l'Ille-et-Vilaine (5,7%). "Mais même stable, la tendance d'une remontée du chômage dans l'Hexagone l'an passé est confirmée". Après avoir quasi régulièrement baissé depuis fin 2020, le chômage dans l'Hexagone a repris, pâtissant du ralentissement du marché de l'emploi". A noter que fin 2022, quelques soient les territoires, les taux de chômage n'avaient jamais été aussi bas depuis 1982. Ils demeurent ainsi nettement au-dessous de son pic de mi‑2015, (-2,9 points au niveau national et régional et -2,8 points en Côtes d'Armor).
Au niveau national, le taux de chômage diminue par rapport à celui du trimestre précédent (-0,1 point), soit un taux moins défavorable que les prévisions de mi-décembre 2023. Dans ses prévisions, l'Insee pensait que le taux de chômage monterait à 7,6% au premier trimestre puis se stabiliser au printemps, ce taux étant prévu pour la fin de l'année 2024. Pour la Banque de France, en raison du tassement transitoire de l’emploi attendu en 2024-2025, le taux de chômage augmenterait légèrement pour atteindre un niveau proche de 7,8% de fin 2024 à fin 2025, avant de reprendre sa baisse en 2026 vers le niveau que nous anticipions dans nos prévisions de décembre (7,5%). Pessimiste également, l'OCDE maintient sa prévision d'un taux de chômage à 7,8% en France pour la fin 2025.
Evolution DEFM * et taux de chômage Sources : DIRECCTE, Pôle Emploi, Insee |
DEFM * Cat. A, B, C Variation 2es trimestres 2023 et 2024 |
Taux de chômage au 1e trimestre 2024 |
Côtes d'Armor |
+ 0,3 % |
6,2 % |
Bretagne |
+ 1,3 % |
5,9 % |
France métropolitaine |
+ 0,7 % |
7,1 % |
Source graphique : Insee - * DEFM : Demandeurs d'emploi en fin de mois
Taux de chômage des Zones d'emplois de Bretagne :
NB : L'Insee a redéfini de nouvelles ZE en septembre 2020 qui remplacent celles de 2010. Ainsi, les ZE de Pontivy et de Loudéac sont de nouveau regroupées et une nouvelle ZE a été créée, Lamballe-Armor, précédemment incluse dans celle de Saint-Brieuc.
A un an d'intervalle, entre les 2es trimestres 2023 et 2024, l'évolution du taux de chômage a progressé ou s'est stabilisé dans la plupart des ZE bretonnes. Les hausses concernent les ZE Quimperlé, Rennes, Saint-Malo, Ploërmel et Vitré (+0,2 point) ainsi que celles de Saint-Brieuc, Auray et Fougères (+0,1 point). Pour 7 ZE, le taux est resté stable alors que pour les ZE de Lannion, Quimper et Carhaix, il a diminué de 0,1 point et pour Morlaix de 0,3 point. Les ZE de Carhaix (7,3%) et de Guingamp (7,2%) affichent toujours les taux de chômage les plus élevés de Bretagne suivies par les ZE de Saint-Brieuc (6,8%), Quimperlé (6,5%), Lannion (6,4%) et Morlaix (6,3%). Le taux est légèrement inférieur à la moyenne départementale sur la ZE de Dinan (5,9% contre 6,2%) ainsi que sur la ZE de Pontivy-Loudéac (5,5%). Les ZE de Vitré, Lamballe-Armor et Fougères affichent les plus faibles taux de chômage de Bretagne, inférieurs au taux dit de "plein emploi" (respectivement 3,9%, 4,7% et 5,2%).
Source graphique : Insee
3. Activités, consommation des ménages
3.1. TVA collectée auprès des ménages
Variation sur 1 trimestre |
Variation à 1 an d'intervalle |
Variation 2022-2023 |
|||
Montant (millions d'€) |
% |
Montant (millions d'€) |
% |
Montant (millions d'€) |
% |
+ 26,2 |
+ 10,8 |
- 0,3 |
- 0,1 |
+ 70,1 |
+ 7,9 |
Le montant de TVA collectée en Côtes d’Armor au 3e trimestre 2024 s’est élevé à 267,8 millions d’€, montant relativement stable par rapport au 3e trimestre 2023 (-0,1%). Cet indicateur, témoin du dynamisme de la consommation des ménages, avait augmenté régulièrement chaque 1e trimestre depuis 2013. Par rapport au 1e trimestre 2024, le montant de TVA collectée a progressé de +12,9% et de 10,8% par rapport au 2e trimestres 2024. Au 3e trimestres de 2021, le montant de TVA a été le plus faible enregistré depuis le 3e trimestre 2017 soit une baisse de 28,5% à un an d'intervalle (contexte de crise sanitaire). Il avait fortement progressé ensuite, +50,9% entre les 3e trimestres de 2021 à 2022 et +11,6% entre 2022 à 2023 et se stabilise en 2024 en raison notamment du contexte économique;
Source graphiques : Direction Départementale des Finances Publiques (DGFIP)
3.2. Immatriculations de véhicules particuliers neufs
Variation sur 1 trimestre |
Variation à 1 an d'intervalle |
Variation 2022-2023 |
|||
Nombre |
% |
Nombre |
% |
Nombre |
% |
- 578 |
- 19,3 |
- 239 |
- 9,0 |
+ 1 240 |
+ 11,5 |
2 420 véhicules particuliers neufs ont été immatriculés en Côtes d’Armor au cours du 3e trimestre 2024, volume en baisse (-9,0%) à un an d’intervalle (Bretagne : -14,4%, France : -12,0%). Sur un trimestre, le nombre d'immatriculations a également diminué de 19,3%, un peu moins vite qu'en Bretagne (-22,1%) et qu'en France (-24,4%). Ce trimestre est l’un des moins dynamiques en termes de ventes de voitures depuis 2020 et la crise sanitaire et le volume des ventes de voitures est demeuré à un niveau inférieur de 35% à ce qu’il était au 3e trimestre 2019 en Côtes d'Armor et de 27% en Bretagne.
Rappelons que le début d’année a été mouvementé pour la mobilité électrique avec l’arrêt sec du bonus pour les entreprises et l’exclusion des véhicules produits, notamment, en Chine avec un réel impact sur les volumes des constructeurs concernés. Par ailleurs, de nouveaux modèles sont encore en phase de démarrage quand d’autres, très attendus, ne seront commercialisés qu’en fin d’année. Il en résulte des trous d’offre dans cette période de transition d’un modèle à l’autre.
Les fondamentaux du marché restent fragiles et l’inflation continue à peser sur le pouvoir d’achat des ménages. Par ailleurs, la pénurie de semi-conducteurs indispensables à la fabrication de voitures neuves s'est quelque peu dissipée. Les immatriculations de voitures particulières neuves ont de nouveau reculé en octobre, de 11% sur un an, avec un coup de frein sur la vente des voitures électriques, selon les données publiées par les constructeurs. «On est vraiment dans des niveaux très bas», a déclaré Marc Mortureux, directeur de la PFA. «Cela confirme de mois en mois que le marché automobile s'enfonce dans la crise un peu plus, puisque c'est le sixième mois de suite qu'on est en retrait par rapport à l'année dernière», a-t-il ajouté. Par rapport au mois d'octobre 2019, avant la crise du Covid, les ventes sont en baisse de 28% et il en est de même pour les Côtes d'Armor (-28,6%) et la Bretagne (+26,4%). Sur les dix premiers mois de 2024, 1,4 million de voitures neuves ont été immatriculées en France, ce qui représente un repli de 2,75% en données brutes par rapport à la même période de l'année dernière, avec deux jours ouvrés de plus cette année. «Cela s'explique par un contexte de très fortes incertitudes, à la fois politiques, économiques et fiscales. Cela n'incite pas les Français à consommer», déplore Marc Mortureux.
En octobre 2024, la baisse des ventes a été particulièrement marquée pour le leader Stellantis (Peugeot, Citroën, Fiat), avec 20,5% d'immatriculations en moins, et son concurrent Renault (-11,5%). À l’inverse, Toyota a progressé de 19,4%. Les ventes des voitures électriques ont nettement reculé en octobre à 20.900 (-18%), une tendance qui inquiète les experts au moment où constructeurs et politiques visent à verdir le parc. La part du marché des voitures électriques représente 15% contre 17% en octobre 2023.
«Depuis le mois de juillet on vend moins de véhicules électriques que l'année dernière, donc on voit que le gain du début d'année est en train de s'effacer. Le coup de frein sur l'électrique est un problème pour les constructeurs parce qu'ils ont des objectifs à tenir dans le cas de la réglementation européenne», souligne Marc Mortureux. Parmi les différentes motorisations, seules les hybrides sont en progression (+19%), représentant aujourd'hui près d'une immatriculation sur deux contre une sur trois en octobre 2023. La Peugeot 208 reste le modèle le plus vendu aux particuliers sur les dix premiers mois de l'année, devant la Renault Clio et la Dacia Sandero. Et trois voitures achetées sur quatre sont de seconde main aujourd'hui, selon AAA Data.
Source graphiques : Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie
* NB : À compter des résultats portant sur janvier 2022, les données d’immatriculations sont calculées sur un nouveau champ, homogène avec les données de parc publiées. Les séries ont été recalculées sur ce champ depuis janvier 2011. Le champ géographique est dorénavant la France, et non plus la France métropolitaine. Toutes les données d’immatriculations sont prises en compte, à l’exception des immatriculations provisoires et transit temporaire. En 2021, le reliquat des immatriculations qui portaient encore les mentions « domaines » et « militaires », exclu du précédent périmètre, représentait 0,7 % des immatriculations de voitures particulières neuves en France métropolitaine. Les départements d’outre-mer désormais comptabilisés dans le nouveau périmètre, représentaient 3,6 % des immatriculations de voitures particulières neuves en France en 2021.
3.3. Logements neufs autorisés
Variation sur 1 trimestre |
Variation à 1 an d'intervalle |
Variation 2022-2023 |
|||
Nombre |
% |
Nombre |
% |
Nombre |
% |
+ 283 |
+ 34,9 |
+ 87 |
+ 8,6 |
- 450 |
- 10,4 |
1 094 permis de construire (hors logements en résidence) ont été délivrés au cours du 3e trimestre 2024, volume en hausse
Source graphiques : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) - données en date de prise en compte (hors logements en résidence)
3.4. Logements commencés
Variation sur 1 trimestre |
Variation à 1 an d'intervalle |
Variation 2022-2023 |
|||
Nombre |
% |
Nombre |
% |
Nombre |
% |
+ 82 |
+ 13,4 |
+ 217 |
+ 45,7 |
- 773 |
- 26,5 |
692 logements ont été mis en chantier au 3e trimestre 2024 hors logements en résidence, volume en hausse de 45,7% à un an d’intervalle. La hausse constatée en Côtes d'Armor concerne les logements collectifs (+224 logements, +207,4%), les logements individuels diminuant de 1,9 % (-7 logements). A l'échelle régionale, la tendance est identique (-21,1% pour les logements individuels et +12,0% pour les logements collectifs) soit une baisse totale de 8,9%, alors qu'au niveau national, elle est, quel que soit le type de logements, à la diminution, avec des baisses respectives de 20,2% et de 7,2% en un an d'intervalle.
Source graphiques : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) - données en date de prise en compte (hors logements en résidence)
Le volume de production en Côtes d'Armor de béton prêt à l’emploi a atteint, au 2e trimestre 2024, 109 924 m3 (matériau utilisé dans la construction de logements et de locaux professionnels mais aussi pour les ouvrages d’art et les infrastructures). En baisse de -15,9% à un an d'intervalle, ce volume est supérieur à celui du 1e trimestre 2024 (106 459 m3 ) mais inférieur à ceux enregistrés en 2023.
4. Précarité
4.1. R.S.A. et Prime d'activité
Variation sur 1 trimestre |
Variation à 1 an d'intervalle |
Variation 2021-2022 |
|||
Nombre bénéficiaires |
% |
Nombre bénéificiaires |
% |
Nombre bénéficiaires |
% |
+ 1 427 |
+ 3,2 |
+ 1 061 |
+ 2,3 |
- |
- |
Fin septembre 2024, 46 611 foyers Costarmoricains ont bénéficié du RSA ou de la Prime d'activité (+2,3% par rapport à septembre 2023), 2 609 foyers ayant cumulé les deux prestations sociales. Plus précisément, 10 323 foyers ont perçu un Revenu de Solidarité Active « Socle » versé par la CAF, soit 316 foyers de plus à un an d’intervalle (+3,2%) et 36 288 foyers se sont vus attribuer une Prime d’activité, soit 745 foyers bénéficiaires de plus à un an d'intervalle (+2,1%). Cette prime, qui complète les revenus d’activité professionnelle et remplace le RSA « Activité » et la Prime pour l’emploi, et dont le montant est recalculé chaque trimestre, est versée mensuellement sous certaines conditions aux personnes en activité (avoir plus de 18 ans, un salaire net inférieur à 1 500 € par mois...).
Foyers agricoles bénéficiaires de la Prime d'activité MSA : aux foyers qui reçoivent leurs prestations de la CAF, s’ajoutent les foyers des salariés et non-salariés agricoles (chefs d’exploitation, conjoints, collaborateurs, aides familiaux) qui peuvent également percevoir des prestations analogues via la Mutualité Sociale Agricole (MSA). 3 001 de ces foyers ont bénéficié de la Prime d’Activité versée par la MSA en septembre 2024, soit 83 de moins qu’en septembre 2023 (-2,7%). Le nombre d'actifs non-salariés agricoles bénéficiaires a en effet diminué (-5,1%) ainsi que les salariés agricoles (-2,2%).
NB : La forte progression globale des bénéficiaires de ces différents dispositifs sociaux (Cf. graphiques ci-dessous) est principalement due aux effets de la revalorisation exceptionnelle de la Prime d’activité ainsi qu'à l’élargissement des conditions de son attribution suite à l’annonce présidentielle du 10 décembre 2018 et au décret du 21 décembre 2018, en réponse au mouvement des Gilets Jaunes.
Sources graphiques : Caisse d’Allocations Familiales (CAF) et Mutualité Sociale Agricole (MSA) des Côtes d'Armor
5. Tourisme
5.1. Nuitées touristiques
Lors du 3e trimestre 2024, les Côtes d'Armor ont accueilli 12 millions de nuitées touristiques, volume en baisse par rapport à la même période en 2023 (-6%) mais qui reste supérieur à l'été 2019 (+9%). Pour les clientèles françaises, alors que les Bretons sont venus aussi nombreux que l'été dernier, les clientèles d'Ile de France, des Pays de la Loire et de Normandie sont venues un peu moins nombreuses en séjour. Pour les étrangers, les clientèles anglaises et néerlandaises sont en retrait (le Top 4 en 2024 : Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas, Belgique, Suisse) alors que les clientèles espagnoles et italiennes prorgessent.
5.2. Occupation des locations
Sur le 3e trimestre 2024, les locations en plateforme de réservations enregistrent un taux d'occupation moyen de 51,3%, en baisse de 6 points par rapport au 3e trimestre 2023 et de 12 points par rapport à 2019. Le recul du taux d'occupation par rapport aux années passées s'explique par une offre continuant à progresser plus fortement que la demande sur la période.
Sources graphiques : Flux Vision Tourisme (nuitées touristiques), Ligthouse (locations)
5.3. Hôtellerie et Hôtellerie de plein air
Sur le 3e trimestre 2024, le secteur hôtelier enregistre un repli de son activité estivale (-6%) après un début d'année plutôt stable. La baisse d'activité par rapport à 2023 est surtout remarquée sur le mois de juillet. Les taux d'occupation en hôtellerie sont en repli de 3 points sur le trimestre par rapport à l'été 2023.
Pour l'hôtellerie de plein air, la fréquentation des campings a reculé de l'ordre de-1% par rapport à l'année précédente (2023) sur le 3e trimestre. La baisse d'activité mesurée en juillet (-7%) et en septembre (-9%) n'a pas été compensée par un bon mois d'août (+6%). L'activité des campings reste globalement très bonne, proche des meilleures saisons et supérieure de l'ordre de 12% à l'année 2019 (année de référence avant le Covid).
NB : Les données trimestrielles relatives aux taux d'occupation des hôtels ne sont pas disponibles pour les années 2020 et 2021 (fermeture administrative en raison de la crise sanitaire). Pour l'hôtellerie de plein air, l'enquête est réalisée d'avril à septembre, il n'y a pas de données sur les 1e et 4e trimestres et les données ne sont disponibles en général qu'à la fin novembre ou en décembre sur toute la saison.
Pour plus d'informations > Lien6. Pêche - Agriculture
6.1. Volumes et valeurs des produits de la Pêche
Variation sur 1 trimestre |
Variation à 1 an d'intervalle |
Variation 2022-2023 |
|||
Volume débarqué (tonnes) |
% |
Volume débarqué (tonnes) |
% |
Volume débarqué (tonnes) |
% |
- 484 |
- 12,0 |
+ 50 |
+ 1,4 |
- 539 |
- 2,1 |
3 549 tonnes de produits de la pêche ont été débarquées en criées au cours du 3e trimestre 2024 (+1,4% à un an d'intervalle) pour une valeur globale de 12,8 millions d'€ (+1,1%). Les poissons (75,6% des apports en criées) augmentent en volume (+0,9%) et en valeur (+2,5%). Il en est de même pour les coquillages (382 tonnes soit 10,8% des apports) qui enregistrent des hausses très importantes (+137,9% en tonnage et +58,0% en valeur). Pour les céphalopodes, des tendances inverses sont observées, avec -30,6% en tonnage et -6,1% en valeur par rapport au 3e trimestre 2023, en raison notamment d'une baisse des apports de seiches (247 tonnes au 3e trimestre 2024, soit -49,6% en volume et -19,3% en valeur à un an d'intervalle). Les crustacés, dont les apports sont plus limités (68 tonnes), diminuent également en volume de 14,9% (-12 tonnes) et en valeur (-28,1%) à un an d'intervalle.
Evolution des principaux indicateurs | 3e trimestre 2023 |
3e trimestre 2024 |
Variation |
Pêche & ventes en criées (tonnes) |
3 499 |
3 549 |
+ 1,4 % |
Pêche & ventes en criées (milliers d’€) |
12 648 |
12 788 |
+ 1,1 % |
Sources graphiques et tableau : Criées des Côtes d'Armor
6.2. Volumes et valeurs des produits de l'Agriculture
Les volumes d'abattage au 3e trimestre 2024 progressent à un an d'intervalle pour les volailles dont les poulets (respectivement +9,5% et +8,4%), l'ensemble des bovins (+6,2%) dont ceux de gros bovins (+8,5%). La collecte de lait progresse également (+2,3% par rapport au 3e trimestre 2023) alors que les abattages de porcs sont stables par rapport 3e trimestre 2023 (+0,2%).
Comparaison des indicateurs Données annuelles, Source DRAAF |
3e trimestre 2023 |
3e trimestre 2024 |
Variation |
Livraisons de lait (milliers d’hectolitres) -3t 2024 |
3 381 |
3 457 |
+ 2,3 % |
Abattages bovins (milliers de têtes) |
77 |
82 |
+ 6,2 % |
dont Abattages gros bovins (milliers de têtes) |
71 |
77 |
+ 8,5 % |
Abattages porcins (milliers de têtes) |
1 271 |
1 274 |
+ 0,2 % |
Abattages total volailles (milliers) |
15 020 |
16 440 |
+ 9,5 % |
Abattages poulets (milliers) |
13 208 |
14 323 |
+ 8,4 % |
Source tableau : Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF).
NB : Les données trimestrielles relatives aux abatages de veaux et de dindes ne sont plus disponibles à partir du 1e trimestre 2024, le secret statistique s'appliquant à ce type d'espèce. En effet, s'agissant des entreprises, aucun résultat, dans le cas général, n'est publié s'il concerne moins de trois entreprises, ou si une seule entreprise représente 85 % ou plus de sa valeur (secret primaire). Par ailleurs, des résultats sous secret statistique ne doivent pas pouvoir être déduits des résultats diffusés (secret secondaire). Par exemple, on ne doit pas pouvoir déduire une donnée sous secret pour un département à partir de celle de la région et des autres départements par soustraction.
6.3. Investissement dans les exploitations agricoles
Variation sur 1 trimestre |
Variation à 1 an d'intervalle |
Variation 2022-2023 |
|||
Montant investissement moyen (€) |
% |
Montant investissement moyen (€) |
% |
Montant investissement moyen (€) |
% |
+ 3 600 |
+ 5,4 |
+ 12 100 |
+ 20,8 |
+ 6 400 |
+ 12,1 |
L’investissement moyen dans les exploitations agricoles atteint 70 400 € au 2e trimestre 2024, valeur en hausse de de 20,8% à un an d'intervalle. Le niveau d'investissement, resté dynamique en 2021, a fléchit en 2022 (-7.2%) après une progression régulière depuis 4 ans. La tendance globale provient en partie d’une conjoncture moins favorable fin 2021/début 2022 avec la flambée des prix des matières premières qui a entrainé un report, voire une annulation de certains projets d'investissements.
L’investissement moyen remonte fortement en 2023 (+21%) puis début 2024 (+12%). Cela s’explique par une amélioration des résultats économiques dans les grandes productions (lait et porc). La moyenne sur 12 mois atteint un nouveau pic fin 2023. La hausse se poursuit dans les clôtures comptables du 1er semestre 2024. L'investissement est lié en grande partie à la conjoncture des grandes productions (lait et porc). Par ailleurs, la baisse régulière du nombre d'exploitations se traduit par leur agrandissement et, souvent, par de nouveaux investissements, l'impact étant toujours décalé entre investissement et conjoncture.
Source graphiques : CER FRANCE, analyse sur près de 4 000 exploitations agricoles professionnelles en activité (hors installations notamment).
6.4. Prix de base du porc
Variation sur 1 trimestre |
Variation à 1 an d'intervalle |
Variation 2022-2023 |
|||
Prix de base (€ / kg) |
% |
Prix de base (€ / kg) |
% |
Prix de base (€ / kg) |
% |
- 0,054 |
- 2,7 |
- 0,083 |
- 4,0 |
+ 0,55 |
+ 37,0 |
Le prix moyen du porc en juin 2024 s'établissait à 1,975 € par kg de carcasse, montant en baisse de 0,083 € par kg ou de 4,0% par rapport à mars 2024. Après une période difficile, le prix du porc remonte régulièrement depuis le début de l'année 2022, la mise en place de plans d'aide pour la filière ayant été bénéfique pour la trésorerie des exploitations porcines. La hausse se poursuit en 2023 et dépasse les 2 €/kg depuis fin mai et atteint un pic à 2,11 €/kg fin septembre. Il diminue légèrement par la suite pour finir à 2,10 €/kg en moyenne pour l’année 2023. Si la moyenne du prix diminue depuis le début de l'année 2024, il reste néanmoins à un bon niveau.
La hausse du prix du porc s'explique par une forte baisse de la production en 2022 en France (-2,3%) et en Europe (-5,6%). Cette baisse se poursuit en 2023 dans la majorité des grands pays producteurs, de nombreuses raisons expliquant la baisse de cette offre comme la hausse des charges, le contexte de risque FPA en Allemagne, les réglementations environnementales, les difficultés de transmission... Au cours du second trimestre 2024, on attend une reprise de la production en Europe mais pas forcément en France où la baisse devrait se poursuivre.
La demande en viande porcine n'est pas très dynamique. C'est le cas en France mais aussi en Allemagne. Cela explique les difficultés de certains opérateurs d'où une pression sur les prix. Les JO n'ont pas eu d'effet sur la consommation. A noter que le prix reste bas en Allemagne. Il reste souvent directeur dans l'UE sur un marché déséquilibré entre offre et demande malgré la baisse de production.
Les exportations sur pays tiers (Asie notamment) diminuent fortement depuis deux ans et la baisse se prolonge début 2024 (-5% sur 4 mois). La filière risque aussi de subir des mesures de rétorsion de la Chine en raison des taxes de l'UE sur les voitures électriques, la demande de ce pays étant en forte baisse pour tous les opérateurs. Le manque de compétitivité à l'export, par rapport aux autres grands exportateurs mondiaux (USA, Canada, Brésil), expliquent cette baisse ainsi qu'une moindre demande asiatique. De nouveaux cas de peste porcine étaient signalés début 2024 en Europe, notamment en Allemagne et en Italie, ce qui perturbe le marché.
En 2023, la faiblesse de l'offre avait tiré le prix du porc depuis de nombreux mois. A partir du mois d'août 2023, c'est la faiblesse de la demande qui a provoqué une inversion rapide du cours. Les exportations vers les pays tiers sont en baisse et l'inflation provoque une diminution de la consommation. La viande de porc n'y échappe pas (-2,8% pour les ménages en porc frais sur 11 mois en 2023). La consommation en période estivale n'a pas été au rendez-vous. Le manque de rentabilité du secteur de la salaisonnerie a contribué également à la baisse des cours.
Au MPB, la baisse des cours s’est stabilisée fin 2023/début 2024 avec un nouvel équilibre entre baisse de l’offre et baisse de la demande. Le cours remonte en février (préparation de la saison estivale et stockage de certains opérateurs). Les producteurs bénéficient par contre d’une baisse régulière du prix de l’aliment après une flambée en 2022/2023. La baisse semble terminée depuis l'été avec un risque de légère hausse au second semestre. Après la crise liée à la guerre en Ukraine, le prix de l'aliment reste beaucoup plus élevé qu'il y a 3 à 4 ans. Globalement les résultats économiques des producteurs devraient rester d'un bon niveau en 2024
Source graphiques : CER FRANCE, analyse sur près de 4 300 exploitations agricoles professionnelles en activité (hors installations notamment)
6.5. Prix de base du lait
Variation sur 1 trimestre |
Variation à 1 an d'intervalle |
Variation 2022-2023 |
|||
Prix de base (€ / 1000 l) |
% |
Prix de base (€ / 1000 l) |
% |
Prix de base (€ / 1000 l) |
% |
- 0,46 |
- 0,1 |
- 7,11 |
- 1,6 |
+ 62,53 |
+ 16,7 |
Le prix du lait « A » payé aux producteurs a atteint 432,08 € pour 1 000 litres en juin 2024, montant en baisse sur un an (-7,11 €, -1,6%). La filière laitière a été perturbée en 2020 par les effets de la crise sanitaire (importants transferts de demande de la Restauration hors domicile vers la Grande distribution, perturbation des échanges...). Les périodes de déconfinement ont permis au marché de retrouver progressivement sa stabilité. Après une phase de stabilisation début 2021, le prix mensuel du lait A s'est redressé tout au long de l’année, cette dynamique se renforçant en 2022 pour atteindre 411,36 € / 1000 litres en décembre, la hausse se poursuivant en 2023 pour atteindre son point haut en septembre (442,68 €). Le prix diminue progressivement début 2024 pour se stabiliser au 2e trimestre 2024.
La diminution de la collecte mondiale entamée fin 2023 se maintient en 2024. Elle atteint néanmoins son plus bas niveau depuis 2020 en décembre. La baisse de production vient des USA (-0,4%), de l’UE (-0.7%) et surtout de l’Argentine (-5%) alors que la Nouvelle-Zélande bénéficie d'une hausse (+8%). En 2024, les cotations de produits laitiers sont à la hausse : la cotation du beurre progresse fortement et celles des différentes poudres est aussi mieux orientée notamment en poudre grasse et en lactosérum.
La production française avait diminué en 2023 (-2.7% sur un an) malgré un redressement en décembre. Elle est en légère hausse début 2024. Cette dynamique s'explique par la qualité des maïs ensilage et ce malgré le maintient de la décapitalisation du cheptel laitier. Le prix au niveau du consommateur pour les produits laitiers est en hausse en 2024 (+4% en moyenne). Malgré ce contexte inflationniste la consommation des produits laitiers en volume équivalent lait progresse légèrement (+0,6%), avec toutefois la poursuite du phénomène de descente en gamme des consommateurs.
Après une période de hausse les résultats économiques des producteurs depuis le 2e semestre 2023 sont en baisse. La progression du prix du lait ne compense plus l’augmentation des charges (coût alimentaire, mécanisation, charges sociales…). On note aussi une baisse des marges en céréales (chute des prix depuis deux ans, baisse de rendement en 2024).
La répercussion des charges sur les prix de vente reste un combat pour les producteurs malgré la mise en place de la loi Egalim2.
Source graphiques : CER France, * les producteurs perçoivent des plus-values liées à la qualité et au respect de différents cahiers des charges ; Porcs : estimations depuis septembre 2015 ; Lait : moyenne des deux principaux acheteurs
Ce bulletin de conjoncture est réalisé chaque trimestre à partir des données fournies par les partenaires suivants. Ne sont utilisées ici que les informations rendues disponibles chaque trimestre à la maille départementale.
Direction de l'Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques (DARES), Ministère du travail
Délégation Générale à l’Emploi et à la Formation Professionnelle (DGEFP)
Direction Générale de la Compétitivité, de l'Industrie et des Services (DGCIS)
Insee
Banque de France
Urssaf Bretagne
Pôle Emploi
Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL)
Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF)
Direction Régionale de l'Economie, de l'Emploi, du Travail et des Solidarités (DREETS)
Direction Régionale des Douanes (DRD)
Direction Départementale des Finances Publiques (DGFIP)
Greffes du Tribunal de Commerce de Saint-Brieuc
Cellule Économique de Bretagne
CER France
Caisse d’Allocations Familiales (CAF)
Mutualité Sociale Agricole (MSA)
Côtes d’Armor Destination (CAD),
Flux touristiques B.A.T. François Marchand, Réseau Morgoat, Flux Vision Orange
Criées des Côtes d'Armor
Les données et analyses sont actualisées aux dates suivantes : • Juin pour les données du 1e trimestre année n • Septembre pour les données du 2e trimestre année n • Décembre pour les données du 3e trimestre année n • Mars pour les données du 4e trimestre année n -1 |
> Publication > Point régulier sur l'évolution de la conjoncture nationale sur le site de l'Insee
> Voir aussi L'Atlas du département et des EPCI des Côtes d'Armor > Lien
> Vous pouvez également consulter Datagences Bretagne, le portail de données des Agences d'urbanisme et de développement Bretonnes > Lien...