Atlas des Côtes d'Armor

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Mise à jour : 10/2019

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24 800 tonnes pêchées en 2018 au large des Côtes d'Armor

En progression de 4% par rapport à 2015, la flottille de pêche en Côtes d’Armor était constituée en 2018 de 291 navires (20% de la flottille bretonne). La majorité relève de la « petite pêche » de proximité, la pêche au large compte 27 unités (30% des 818 marins embarqués). La montée en puissance des armements hauturiers, ainsi que la production et valorisation de certaines espèces de coquillages auparavant sous exploités par la pêche côtière, ont permis de diversifier les apports en produits de la pêche.

Les débarquements concernent 4 familles de produits (Sources : CCI22, CAD) :

  • Les poissons (40 espèces dont l’églefin, la lotte, le merlu, le grondin rouge, le merlan, le Saint-Pierre, le tacaud, le lieu jaune) et les céphalopodes (encornets et seiches) sont capturés au chalut, principalement par les navires hauturiers. Les apports sont stables depuis 2012 et représentent 56% des volumes débarqués ;
  • Les coquillages (dont la Coquille Saint-Jacques, bulots, praires, et amandes) sont péchés en majorité par les dragueurs côtiers. Ils constituent environ 38% des débarquements. Avec 5 725 tonnes enregistrées dans les Criées des Côtes d’Armor en 2018, la Coquille Saint-Jacques reste la 1ère espèce en volume et en valeur. Le gisement de praires, qui avait fait la renommée du Port d’Erquy dans les années 50, connait une légère reprise depuis 2012. La pêche professionnelle en plongée autonome, participe à ses apports et cible particulièrement l’ormeau et la Coquille Saint-Jacques ;
  • Les crustacés (araignées de mer, tourteaux et homards), capturés au casier ou au filet, représentent 6% des volumes débarqués.

 

 

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Une valeur des débarquements de 66 millions d’€ en 2018

Ce montant, toutes espèces confondues, est en hausse de 3,8% par rapport à la moyenne de la période 2013-2017. A noter que le vieillissement de la flottille côtière (30 ans d’âge moyen, dont 26 % des navires ont plus de 40 ans contre 13 ans seulement pour la flottille hauturière) entraine, pour les armements, des coûts élevés en consommation d’énergie et en entretien des navires. L'année 2018 a bénéficié d'une bonne valorisation des captures et la production est restée dynamique et compétitive. Après l’année record de 2007, c’est la deuxième meilleure année depuis la création des criées dans les Côtes d’Armor en 1978. Erquy et Saint-Quay-Portrieux se placent respectivement au 4ème et 5ème rang (en tonnages débarqués) des 35 criées françaises.

 

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Une mise sur le marché réalisée par 17 ateliers de mareyage et de transformation

Ces entreprises employaient, en 2018, 187 salariés. Le nombre d’ateliers, et parallèlement celui des salariés, a atteint son niveau maximum sur la période 2001-2005 (plus de 250 salariés et 21 ateliers) avant de connaitre une importante phase de recul jusqu’en 2012. Depuis, la situation s’est stabilisée. Le chiffre d’affaires réalisé par ces ateliers est en hausse par rapport à la moyenne de la période 2013-2017 (+ 6 %), et atteint 69 millions d’€ en 2018.

Outre le marché national, les ateliers de transformation et d’expédition des produits de la mer se positionnent sur le marché européen pour les produits frais et, plus spécialement, sur l’Europe du Sud pour la surgélation des céphalopodes, la chair des coquillages et le marché des crustacés. Acteurs intermédiaires entre producteurs et distributeurs, les ateliers ont su faire face à la concurrence dans un marché fortement mondialisé en valorisant des produits locaux de grande qualité telle que la Coquille Saint-Jacques commercialisée sous forme de noix fraîches et surgelées (3 ateliers spécialisés dans cette transformation à Erquy et Saint-Quay-Portrieux). Les Pêcheries d’Armorique (Erquy), Celtarmor et Les Viviers de Saint-Marc (Saint-Quay-Portrieux) sont les principaux ateliers de transformation en termes d’effectif salarié.

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Flotte de pêche, criées de vente et entreprises de marée et de transformation

Publication > L'économie maritime en Bretagne (Juillet 2021)

Publication > L'économie maritime en Bretagne (septembre 2018)

Publication > La filère pêche et mareyage en Côtes d'Armor 2018

Publication > La filière conchyliculture en Côtes d'Armor 2017

Publication > La filière Coquilles Saint-Jacques en Côtes d'Armor 2019

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34 500 bateaux de plaisance immatriculés en Côtes d’Armor en 2018

La flotte de plaisance active (navigante ou présente dans les ports, mouillages ou autres sites de mises à l’eau), estimée à 18 685 unités, est composée principalement de bateaux de moins de 6 mètres (73%) et à moteur (69%). Depuis 2009, la conjoncture économique a pénalisé l’achat de bateaux neufs tandis que le marché de l’occasion est resté stable, moins insensible aux difficultés économiques. En 2018, cette situation perdure avec un net recul du marché de l’occasion (- 10 % rapport à la moyenne de la période 2013-2017.

 

Les Côtes d’Armor totalisent 15 340 places d’accueil, dont 8 430 emplacements sur pontons, bouées de pleine eau ou à échouage et 6 910 dans des zones de mouillage.  Si les principaux ports en eaux profondes (Lézardrieux, Saint-Quay-Portrieux et Saint-Cast Le Guildo) conservent des listes d'attente significatives, plusieurs bassins à flot et zones de mouillage connaissent des difficultés pour louer leurs emplacements.

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Capacités d'accueil des ports de plaisance

Publication > La filière plaisance en Côtes d'Armor 2018

 

Un accès à la mer qui devient trop limité

L’essor des bateaux transportables semi-rigides (43% des ventes d’unités neuves à moteur en 2018), ainsi que le développement d’activités de loisirs nautiques (voile légère, kayak, aviron…), entrainent un besoin en sites de mise à l’eau et en emplacements de stationnement à terre. L'amélioration des flux dans les espaces portuaires (gestion dynamique des places, complémentarité entre ports, stockage..) est également à rechercher.

Le secteur économique de la plaisance se caractérise par une extrême diversité des produits proposés : voiliers et navires à moteur de tailles et caractéristiques très différentes, mais également voile légère ou sportive. La construction, la réparation, la maintenance, la manutention et le gardiennage, sont des activités induites par le développement des pratiques, très variées, du nautisme. En 2018, la filière compte 125 entreprises, avec un effectif 400 salariés et un chiffre d’affaire de 54 millions d’€ .

Les principales entreprises de la filière : Bord à bord (Plestin-Les-Grèves), Nauti-Breiz (Saint-Quay-Perros), Gelgon Nautisme (Penvenan), Boréal (Minihy-Tréguier), Chantier Naval du Jaudy (Tréguier), Trieux Marine (Lézardrieux), Dauphin Nautique (Paimpol), SAS Cras (Etables-sur-Mer), Teem (Pordic), Régina Plaisance (Erquy), Rouxel Marine (Matignon), Fil Marine (Saint-Cast Le Guildo) et Chantier Naval du Rieul (Lancieux).En 2018 on dénombrait une douzaine d’aires de carénage sur le littoral costarmoricain. La plupart sont des aires publiques, la plus importante est située à Saint-Quay-Portrieux.

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Aires de carénage

 

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